"Décidément, le président de la République François Hollande n’entend rien et ne comprend rien" commence Christophe Grudler dans un communiqué. Il déclare que "Les élections européennes ont délivré un message très fort aux pouvoirs publics : un ras-le-bol généralisé des électeurs, qui ne croient plus en leurs élus, s’abstiennent ou se tournent vers un vote extrême par dépit. 15 jours après, le président annonce une réforme qui va accentuer ce mouvement !" (...)
Le conseiller général propose un "remède" : "Il faut que les élus fassent leur travail de présence sur le terrain, au plus proche de la population." (...) "La proximité est donc un des remèdes pour lutter contre la montée de l’extrémisme" selon lui.
M. Grudler déclare que François Hollande fait "absolument le contraire" :
- Il supprime l’échelon de proximité que représente le conseiller général ancré sur un territoire à taille humaine. L’implantation locale est aujourd’hui l’un des points faibles de l’extrême-droite.
- Il crée des « supers-régions » où siégeront des élus encore plus éloignés des gens… Idéal pour revivre les résultats des Européennes !! Avec le risque cette fois de donner les clés de ces supers régions aux extrémistes !!!
- Il conforte le scrutin de liste, qui fait la part belle aux partis, et pas aux citoyens (le petit maire rural qui décide de se présenter seul pour défendre un terroir, c’est fini)
En définitive, le conseiller général de Belfort-Est pense que "Cette réforme est donc un non-sens : elle sera inefficace et extrêmement dangereuse pour notre démocratie car elle accentuera le fossé entre la classe politique et la population." Il propose :
- "conservons nos régions actuelles, avec quelques exceptions basées sur des volontariats (fusionner Basse et Haute Normandie par exemple, cela a du sens)."
- "supprimons la plupart des sous-préfectures."
- "supprimons les Conseils généraux, en transférant leurs importantes compétences – et leur personnel – aux Conseils régionaux."
- "élisons les Conseillers régionaux non plus sur un scrutin de liste, mais individuellement sur un territoire (proche du canton). Et gardons une petite dose de proportionnelle pour permettre à toutes les sensibilités d’être représentées."
Enfin, Christophe Grudler indique que "Ces points sont évidemment à débattre. Pas question pour moi de chercher à les imposer. J’aimerais que l’Etat soit dans cette même disposition d’esprit. Hélas, ce n’est pas le cas."