Le retrait de la réforme du lycée et du Bac. La revendication est claire pour cette journée nationale d'action. La réforme va se mettre en place dès la rentrée 2019 pour les futurs élèves de première qui vont devoir choisir une liste de spécialités. C'est la fin des séries scientifique (S), économique et social (ES) et littéraire (L).
Au lycée, des séries supprimées
Les séries du bac général (littéraire, économique et social, scientifique) sont supprimées. Les élèves suivront un tronc commun pour un volume horaire total de seize heures par semaine en Première, et de quinze heures et demie en Terminale.
Au menu de ce tronc commun : français, philo, histoire-géographie, deux langues vivantes, sport. Et une nouvelle discipline souhaitée par Jean-Michel Blanquer: humanités numériques et scientifiques.
Les élèves choisiront également trois matières principales en Première (dites "spécialités"), ramenées à deux en Terminale. Avec un volume horaire de trois fois quatre heures par semaine en Terminale, et deux fois six heures par semaine en Terminale.
Une heure et demie par semaine sera en outre consacrée à l'orientation.
Pour le bac technologie, les séries sont en revanche maintenues.
Le ministère de l'Education a défini douze spécialités :
- Arts ;
- Biologie-écologie ;
- Histoire-géographie, Géopolitique et sciences politiques ;
- Humanités, Littérature et philosophie ;
- Langues, Littératures et cultures étrangères ;
- Littérature et langues et culture de l'antiquité ;
- Mathématiques ;
- Numérique et sciences informatiques ;
- Physique-chimie ;
- Sciences de la vie et de la Terre ;
- Sciences de l'ingénieur ;
- Sciences économiques et sociales.
Un Bac sera resserré avec l'introduction du contrôle continu.
Selon un texte signé par les syndicats CGT Éduc’action, SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP, FSU - Sud Éducation et les syndicats lycéens UNL et FIDL "le baccalauréat, par l’importance qu’il donne au contrôle local via le contrôle continu, va se transformer en diplôme local (…) Ces réformes se placent dans un contexte de préparation de rentrée marquée par l’amplification des suppressions de postes dans le second degré alors qu’il accueillera davantage d’élèves à la rentrée 2019. Les conditions de travail des élèves et des personnels vont continuer de se détériorer".
Toutes les spécialités ne seront pas proposées par l'ensemble des établissements. Elles seront définies en fonction de la taille des lycées et de leur implantation géographique.
Selon le syndicat Snes-FSU, la réforme entraînera une "perte de moyens considérable attribués aux cinq lycées de Besançon". Et d'ajouter : "Ce sont en tout environ 436 heures d'enseignement en moins délivrées aux lycéens de Besançon, selon les documents élaborés par le rectorat. Pour un nombre d'élèves constant". L'intersyndicale réclame le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup, et l’arrêt des suppressions de poste.
La carte de formation des lycées en Franche-Comté
En Franche-Comté, un projet de carte de formation des lycées a été dévoilé sur le site du rectorat de Besançon. Il s'agit bien d'un projet et donc d'une carte des spécialités qui peut évoluer
https://applilocale.ac-besancon.fr/carte-lycees/
Michel Blanquer, le ministre de l'éducation nationale a certifié dans une interview au Parisien de "faire en sorte que les élèves aient un large choix, autour de sept spécialités dans leur établissement ou à proximité". Cela concerne histoire-géographie, la géopolitique et sciences politiques ; humanités, littérature et philosophie ; langues, littératures et cultures étrangères ; mathématiques ; physique-chimie ; sciences de la vie et de la Terre ; sciences économiques et sociales.
Pour les cinq autres spécialités, elles feront l'objet d'arbitrages au niveau pour assurer "l'accès des élèves à ces enseignements dans un périmètre géographique raisonnable".
Le nouveau Bac 2021
Il concerne les élèves qui sont entrées en classe de secondes à la rentrée de septembre 2018.
Quatre épreuves écrites
Quatre épreuves écrites sont conservées contre 12 à 16 auparavant : le français en fin de Première, et pour la Terminale les deux "spécialités" choisies par l'élève au retour des vacances de printemps, et la philo fin juin.
Grand oral
Ce grand oral se déroulera lui aussi fin juin. D'une durée de 20 minutes, il comprend deux parties : le candidat présentera d'abord un projet sur lequel il travaille depuis la Première et qui est rattaché à l'une des spécialités qu'il a choisie dès la Première.
La seconde partie sera consacrée à des questions du jury, composé de trois personnes.
Le contrôle continu
Les quatre épreuves écrites et le grand oral pèseront pour 60 % de la moyenne du bac. Le reste s'appuiera (pour 30 %) sur "des épreuves communes" pouvant avoir lieu par exemple en janvier et avril en Première, et en décembre en Terminale.
Les sujets seront tirés d'une Banque Nationale de sujet tandis que les copies seront anonymisées et corrigées par d'autres professeurs que ceux de l'élève. L'organisation relèvera des établissements.
Les 10 % restant de la note du bac seront apportés par les bulletins scolaires, "afin de valoriser la régularité du travail de l'élève".
Rattrapage
Il a été question de le supprimer et de se fonder sur les bulletins de Première et Terminale pour accorder (ou pas) le bac aux candidats ayant échoué de peu, mais le ministre a décidé in fine de le maintenir, toujours sous forme d'oraux.
Les options
Elles sont conservées. Une option possible en Première, deux en Terminale, au choix de l'élève, à raison de trois heures par semaine: latin, grec, sport, 3e langue vivante. Uniquement disponibles en Terminale figureront droit et grands enjeux du monde contemporain, mathématiques expertes et maths complémentaires.
Info +
- Une conférence-débat sur la réforme lycée à la MSHE Ledoux se déroulera le 30 janvier à 20 heures, au 1 rue Nodier à Besançon.
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