Les raisons du boycott données par les organisations syndicales :
- "La mise en place de la réforme se fait au détriment de l'intérêt des élèves : de nombreux enseignements de spécialité, cœur de la formation dès la classe de première, ne seront pas proposés partout, contraignant les élèves soit à renoncer à leurs projets, soit à changer d'établissement - s'il y a des places vacantes ailleurs ! Cela posera de graves problèmes au niveau de l'orientation post-bac. Par exemple, un lycéen de Champagnole ne pourra pas étudier la médecine, car son lycée ne proposera pas les SVT ; le dernier lycée du bâtiment de l'académie, à Mouchard, perd sa filière architecture et construction ! Le rectorat évite de dévoiler l'ampleur des suppressions dans la voie technologique et a seulement annoncé qu'il travaillerait sur une base de divisions de STMG et STI à 35 élèves, ce qui constituerait une dégradation inadmissible pour les enseignants comme pour les élèves, dont beaucoup sont en difficultés. La disparition quasi totale de certaines options (EPS, latin, grec) est également programmée.
- Une telle politique renforcera encore les inégalités sociales qui menacent le pacte républicain, accentuant le clivage entre les petits établissements ruraux à l'offre d'enseignement appauvrie et les grands établissements urbains, exacerbant la concurrence entre lycées.
- D'ores et déjà, la communauté éducative se mobilise dans les établissements les plus frappés (Champagnole, Salins, Gray…). Il est à craindre que la publication des moyens (non) accordés à notre académie n'achève de mettre le feu aux poudres en janvier".
(Communiqué des organisations syndicales)