Après les nombreuses manifestations menées aux quatre coins de la France contre la réforme du lycée, l'académie de Besançon a souhaité évoquer les causes de la réforme. Premier élément de réponse, les statistiques données par le ministère affirment que 90 % des élèves de séries générales et technologiques réussissaient au baccalauréat et que 40 % des bacheliers ne poursuivaient pas dans la même filière après une première année d'enseignement supérieur.
Ce point est un problème pour Michel Mazaudier, inspecteur d'académie et représentant de Nicolas Magnin, doyen des inspecteurs d'académie. Il faut "accroître la maîtrise des contenus enseignés au lycée", selon lui : "il faudra faire des choix de spécialités. Ces derniers sont plus larges et va permettre à des élèves d'avoir de l'approfondissement, qu'il n'y avait pas avant".
En ce qui concerne l'Académie de Besançon, l'implantation des spécialités a été "menée grâce à un large dialogue avec les établissements et la prise en compte de l'éloignement pour urbain pour certains", précise l'inspecteur. "Les professeurs ont eu aussi, participé à des journées de formation sur la réforme du lycée".
La voie professionnelle
Concernant les lycées professionnels, le problème de l'attractivité de certaines formations "plus insérantes" que d'autres (à première vue plus attractives) a été relevée par le ministère de l'Éducation nationale.
Selon Sébastien Marmot, délégué académique à la formation professionnelle initiale et continue, la transformation de la voie professionnelle est nécessaire et "permettra de mieux préparer les élèves afin qu'ils soient en phase avec ce qu'ils veulent faire".
En septembre prochain, seront donc mis en œuvre : des séances de conduites en co-intervention par deux professeurs (d'enseignement général et professionnel), une réalisation afin de promouvoir le lycée professionnel, des parcours de formations au CAP de un, deux et trois ans, des temps de consolidation des acquis, et l'expérimentation 2+1 (seconde et première professionnelles sous statut scolaire puis terminale professionnelle sous statut d'apprenti).
Ces initiatives s'inscrivent dans la "loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel". Grâce à elle, les jeunes (jusqu'à 30 ans) et l'entreprise qui signeront un contrat d'apprentissage auront un financement et une inscription dans un CFA.
Dans le cadre de cette réforme, le ministère s'attèle également à "mieux accompagner les élèves dans leur orientation" et dans "la réussite après le baccalauréat".
Info +
Carte des enseignements de spécialité de l’académie : http://www.ac-besancon.fr/spip.php?article7921
Application d'accompagnement des jeunes dans leur parcours de lycéen de la voie générale : http://www.horizons2021.fr/
Présentation de la transformation de la voie professionnelle sur Eduscol : http://eduscol.education.fr/cid133260/transformer-le-lycee-professionnel.html
Présentation de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel sur le site du Ministère du travail : https://travail-emploi.gouv.fr/grands-dossiers/loi-pour-la-liberte-de-choisir-son-avenir-professionnel/