"On s'est rassemblé au Pôle emploi pour demander des éclaircissements sur ce nouveau système de l'assurance-chômage à la direction départementale qui a répondu à toutes nos questions et qui a confirmé tout ce qu'on sait depuis des mois, tout ce que nous crions à tue-tête" nous raconte Yann Carou, intermittent, "elle nous a confirmé la complexité de cette réforme et sa crainte par rapport aux réactions de la population... même s'il y a aussi eu des non-dits" précise-t-il.
Il s'agit, d'une façon générale, de la baisse des indemnités, des droits rechargeables pour l'ensemble des chômeurs. Tant qu'un chômeur n'a pas écoulé ses droits rechargeables, il ne peut pas prétendre à d'autres droits.
Exemple : une personne qui a travaillé pendant cinq ans et gagnait 1.000 euros par mois perd son emploi. Elle peut percevoir des indemnités de chômage pendant 5 ans. Au bout de 3 mois au chômage, cette même personne retrouve un emploi et gagne 2.000 euros par mois pendant 10 ans. Si elle perd une nouvelle fois son emploi, le calcul de ses droits ne s'effectuera pas en fonction de ses dernières fiches de salaire, mais en fonction de ses droits qu'elle devait percevoir pendant 5 ans lorsqu'elle s'est retrouvé au chômage la première fois qu'elle n'a pas "consommé".
"Nous n'avons pas vandalisé les deux pôles emplois cette nuit"
Yann Carou et Christophe Gaiffe nous expliquent "On a appris une chose incroyable en discutant avec la Direction, c'est que les deux autres pôles emplois étaient fermés à cause de vandalisme dans la nuit et nous accuse". Les deux intermittents tiennent à déclarer que "cette fois-ci ce n'est pas nous. Ça confirme que les gens commencent à comprendre que ce n'est pas un problème propre aux intermittents, mais un problème général ! Les partenaires sociaux qui ont signé l'accord vont être mis à rude épreuve".
Une réunion devrait être organisé au mois d'octobre concernant le cas des intermittents avec un spécialiste.
Les intermittents continueront leurs actions pour sauver leur statut ces prochains mois.