Interrogé lors de "Questions d'Info" LCP/FranceInfo/AFP/LeMonde sur l'éventualité que la France demande un nouveau délai pour respecter l'objectif des 3% du PIB, M. Moscovici a répondu : "Pour 2014, nous avons les outils pour faire face à des aléas éventuels que nous pourrions constater quand nous aurons les résultats de la gestion de 2013 (fin mars, ndlr) et pour le reste, nous nous engageons à faire des économies qui nous permettent de respecter la trajectoire qui est la nôtre, qui est une trajectoire de réduction des déficits publics".
Sur cet objectif, a-t-il poursuivi "j'ai une discussion constante avec la Commission européenne, je continuerai à l'avoir, nous sommes un pays qui tient ses engagements". "Un engagement est un mot très fort", a insisté le ministre.
A propos de la croissance attendue en France en 2014, M. Moscovici a évoqué le chiffre de "1%", mais en ajoutant être convaincu que "nous pouvons faire plus dès 2014". "Nous pouvons et nous devons faire plus en 2015 (1,7% prévu, ndlr) et les années suivantes. Ce n'est pas un pari, c'est une dynamique",
a-t-il poursuivi.
Pour le ministre, "le potentiel de croissance de l'économie française est substantiellement plus important que ce qu'on nous prédit, qui aujourd'hui déjà est un chiffre de reprise". S'agissant du pacte de responsabilité pour les entreprises, qui doit s'accompagner de 30 milliards d'euros d'allégement de charges, Pierre Moscovici a vanté le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) qui se traduira par 20 milliards d'allégement de charges.
Il a laissé ainsi entendre que sa préférence pour réaliser les allégements de charges promis par le président François Hollande allait vers "30 milliards dont le CICE".
(Source : AFP)