Selon Annie Genevard, la délimitation des nouveaux cantons du Doubs "ne repose sur aucun critère objectif. Seule la logique politicienne semble l’avoir emporté."
La députée-maire de Morteau argumente ainsi : "Pour preuve, quatre cantons actuellement détenus par la droite ne feront plus qu’un. Comment ne pas voir là une stratégie purement politique qui se dissimule derrière l’argument commode de la parité et de l’équilibre démographique".
Elle explique que les nouveaux cantons ne respectent aucune logique : "ni la géographie (Ornans avec Montbenoît), ni les bassins de vie, ni les communautés de communes (le pire est le démantèlement de la communauté de communes CCA 800 sur le canton de Levier), ni les circonscriptions (le futur canton de Pierrefontaine-Vercel sera à cheval sur quatre circonscriptions !"
Elle conclut que "la ruralité et la proximité sont véritablement les grands oubliés de cette réforme qui privilégie l’urbain qui, avec ce charcutage électoral, sera mieux représenté dans la future assemblée que les territoires ruraux. Or ces derniers sont aujourd’hui les grands oubliés des politiques publiques : moins dotés financièrement, moins équipés en infrastructures et en services publics, ils sont la preuve que l’égalité des territoires n’est pas la priorité du gouvernement."