Dans un courrier daté de lundi 10 mars, M. Longeot regrette que la nouvelle carte cantonale du Doubs ait été "bâtie à la hâte, (...) sans aucune concertation avec les élus de terrain".
Selon le conseiller général UMP, ce redécoupage est "déconnectée des réalités territoriales" et "a pour effet de porter atteinte à la proximité des élus départementaux, à la pertinence des territoires et aux équilibres entre ces derniers".
En vertu de la nouvelle carte cantonale, validée en janvier par la majorité PS du département et parue au Journal Officiel le 28 février, le Doubs comptera désormais 19 cantons (et donc 38 élus) au lieu de 35. La loi du 17 mai 2013 prévoit que dès 2015 chaque canton comptera deux "conseillers départementaux", le nouveau nom des conseillers généraux, un homme et une femme. Le texte projette de fusionner des circonscriptions pour ne pas accroître le nombre d'élus.
Près des trois cinquièmes des cantons n'ont pas vu leurs limites géographiques modifiées depuis 1801 et présentent de fortes disparités démographiques. Partout en France, plus de la moitié des conseils généraux se sont prononcés contre le redécoupage cantonal prévu par le gouvernement, et l'opposition prévoit une pluie de recours susceptibles d'entraîner un report des élections départementales de 2015.
"Toutes les personnes qui le souhaitent pourront dans un premier temps engager un recours gracieux auprès du Premier ministre", avait expliqué début mars le président du conseil général de Côte d'Or, le député UDI François Sauvadet, qui a pris la tête de la croisade contre ce redécoupage. "Ensuite elles pourront déclencher une procédure auprès du Conseil d'Etat", avait-il ajouté.
(Source : AFP)