Rassemblement féministe à Besançon : "les violences sexuelles et sexistes, il faut en parler et les punir"

Publié le 12/01/2024 - 12:02
Mis à jour le 12/01/2024 - 12:02

À l'appel national du collectif Grève féministe et en réaction à l'affaire Gérard Depardieu, une centaine de personnes ont répondu présent jeudi 11 janvier 2024 place Pasteur à Besançon afin de se mobiliser contre les violences sexistes et sexuelles. 

Ils étaient une centaine venus braver le froid ce jeudi pour manifester leur ras-le-bol à l’encontre de ce "vieux monde" où les violences sexistes et sexuelles sont encore banalisées. 

Pour Amélie Lapprand, co-secrétaire départementale du FSU-SNUipp 25, il s’agissait d’un rassemblement en réaction aux personnes "qui finalement nient la réalité que peut vivre une victime de violences sexistes et sexuelles". 

Épinglé pour sa prise de position en faveur de Gérard Depardieu, Emmanuel Macron est notamment dans le viseur des associations. La récente déclaration du chef d’État qui "au lieu de se taire" déplore Amélie Lapprand, a déclaré dans l’émission "C à vous" le 20 décembre être un "grand admirateur de l’acteur" alors visé par des plaintes pour viols et agressions sexuelles. 

Ces violences, il faut en parler et les punir

Plus que le soutien à l’acteur, c’est la non-considération du chef d’État pour les victimes qui insurge les manifestants. À cela s’ajoute la publication de "cette tribune de la cinquantaine d’artistes soutenant leur collègue acteurs" qui vient encore un peu plus enfoncer le clou pour Amélie Lapprand même si depuis, "une bonne grosse poignée" d’entre eux s'est déjà rétractée publiquement. 

Un rassemblement d’autant plus que la parole des femmes victimes de ce type d’abus se libère. Or, pour la représentante du FSU SNUipp, "les femmes parlent sauf qu’on ne les écoute pas". Le mouvement #metoo a permis une "écoute qui commence à s’installer mais on ne veut pas revenir en arrière". Les associations demandent ainsi davantage de répression et souhaitent continuer d’avancer "avec une autre manière d’appréhender ces violences : il faut en parler et les punir". 

© Élodie R.

Laura Miot et Valentine Aubry ont justement fait des violences sexistes et sexuelles leur sujet d’étude. Étudiantes en psychologie, les deux jeunes femmes ont pour mission de récolter 30 témoignages de victimes de violences conjugales mais elles sont aussi venu prendre part au rassemblement à titre personnel. "On est des femmes" lâche Laura, malgré leur jeune âge, les violences sexuelles et sexistes font donc déjà partie de leur quotidien : "on a toujours entendu des histoires de personnes dans la rue qui se faisaient importuner" nous explique Laura. 

En donnant la parole aux victimes, elles espèrent ainsi "agir à notre petite échelle" en dénonçant un sujet de société "toujours présent malgré le fait que l’on en parle beaucoup, on a l’impression que ça ne change pas et que c’est agaçant". 

Pour les deux jeunes filles, le fait que l’État cautionne les comportements de ce "vieux monde" est d’autant plus inquiétant : "l’État est normalement là pour montrer le bon comportement que le citoyen doit avoir et là, il fait tout le contraire". Une attitude "représentative de la société" selon Valentine où "on prend le parti de l’agresseur, la victime est remise en cause" malgré le courage nécessaire pour "oser prendre la parole". 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Petite enfance : avec 61% de taux d’occupation, la Ville de Besançon peut encore progresser

En conférence de presse, Claudine Caulet, adjointe en charge de l’Éducation, des écoles et de la restauration à la Ville de Besançon a dressé le bilan des actions entreprises dans le domaine de la petite enfance à la suite du contrôle effectué par la Chambre régionale des comptes. 

Un budget “ambitieux” et “rigoureux” de 223 millions d’euros pour la Ville de Besançon

Lors du prochain conseil municipal de la Ville de Besançon, la majorité présentera aux élus locaux les prochaines orientations budgétaires définies pour l'année 2025. L’élu en charge de l’Économie et des Finances, Anthony Poulin, a détaillé la composition de ce budget 2025 lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 février à l'Hôtel de ville de Besançon. 

20 ans de la loi Handicap : le budget 2025 du Département du Doubs dépasse les 95 millions d’euros

Vingt ans après la promulgation de la loi du 11 février 2005 sur le handicap, le conseil départemental du Doubs fait le bilan des avancées réalisées en faveur des personnes en situation de handicap. Avec un budget de 95,7 millions d’euros dédié à cette cause en 2025, la collectivité veut confirmer son engagement pour une inclusion renforcée et un accompagnement adapté à chaque parcours de vie.

Le ministre délégué aux Affaires étrangères en visite à Besançon ce vendredi

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi sera présent ce vendredi 14 février à Besançon. Après un passage par la préfecture en début d’après-midi, monsieur Mohamed-Soilihi se rendra au centre de linguistique appliquée de Besançon.

Le Conseil constitutionnel annule l’élection d’une députée LR dans le Jura

Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi 13 février 2025 l'annulation de l'élection de la députée LR Marie-Christine Dalloz dans le Jura, au motif de la candidature irrégulière d'un candidat RN placé sous curatelle. Mme Dalloz n'est plus députée et une nouvelle élection va devoir être organisée.

À Besançon, des experts européens pour plancher sur la problématique de travail dans la région

Les 11 et 12 février 2025, à Besançon, s’est tenue la première Peer review (revue des pairs) organisée à la Région Bourgogne-Franche-Comté, dédiée à la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales. Composée d’experts européens, cette commission avait pour objectif de proposer des recommandations politiques en réponse à la problématique de travail.

Conférence à Besançon : ”Extrême droite : la résistible ascension” avec Nadège Abomangoli

La France insoumise de Besançon organise une conférence autour du livre Extrême droite : la résistible ascension édité par l’Institut la Boétie, jeudi 13 février 2025 à Besançon en présence notamment de Nadège Abomangoli, députée LFI et vice-présidente de l’Assemblée nationale.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.72
couvert
le 21/02 à 21h00
Vent
1.76 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
86 %