Petit rappel : le vice-président de l’office parlementaire, le Sénateur UDI Pierre Médevielle a déclaré lundi 13 mai 2019 sur France Info que "la cancérogénicité de la molécule n'est pas démontrée par la science, mais encore qu'en l'état actuel de nos connaissances, le glyphosate est moins cancérogène que la charcuterie ou la viande rouge".
- Le rapport de l'Opecst analyse sur 150 pages les procédures d'évaluation sanitaire et environnementale en vigueur en France et à Bruxelles, et avance une douzaine de recommandations (communication au public renforcée en amont, plus de moyens pour les agences comme la capacité de commander des études...).
"Je suis scandalisé par cette déclaration qui est une insulte envers les scientifiques, envers les malades et envers tous les parlementaires qui se battent chaque jour contre le glyphosate malgré les pressions des lobbies" dénonce le sénateur socialiste Martial Bourquin. "Je rappelle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé cet herbicide comme cancérigène probable en 2015. Je rappelle également que la justice américaine a condamné Monsanto à deux reprises, en 2018 et 2019, en notant que le glyphosate était un « facteur significatif » dans le déclenchement du cancer".
Selon lui, Pierre Médevielle ne fait que reprendre les éléments de langage de Monsanto et ne fait pas honneur à la fonction de sénateur qui doit être au service de l’intérêt général et non des intérêts privés et industriels. "Enfin, je tiens à saluer ici l’action de mon collègue député européen Éric Andrieu qui se bat depuis des années contre le glyphosate, et fait partie des personnalités fichées par Monsanto".