"Je vous remercie de m’inviter pour annoncer ma candidature à la présidence de la République française", a lancé l’ex-membre de l’UMP et du Parti Radical, définitivement exclue de celui-ci en octobre, qui a détenu entre 2007 et 2010 les portefeuilles des droits humains puis des sports.
"C’est un moment important pour moi. Je ne suis pas candidate à la primaire des Républicains, fidèle en cela à l’esprit du général de Gaulle", a ajouté Mme Yade, qui a aussi été ambassadrice de France à l’Unesco et conseillère régionale d'Ile-de-France.
Pense-t-elle pouvoir obtenir les cinq cents signatures nécessaires pour se présenter à la candidature dans un an ? "Dès demain, je m’engagerai dans tous les territoires de France pour porter le projet, notre projet."
L’ancienne turbulente secrétaire d’Etat, pendant plusieurs mois consécutifs de 2009, considérée par les sondages comme la "personnalité politique préférée des Français", a lié sa candidature à "la crise démocratique profonde" et à la date du 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle face à Jacques Chirac.
"Depuis, rien n’a changé", d’après Mme Yade. "On rejoue toujours la même pièce de théâtre, avec les mêmes mauvais acteurs. Il est important, pour moi qui ai rêvé la France avant de la connaître, de retrouver la France que j’aime, celle qui ose", glissant là le nom de sa « coopérative politique", La France qui ose, composée de "plusieurs mouvements citoyens et politiques".
50 000 sympathisants
Sur son site figurent les noms de l’« Alliance écologiste et indépendante, le Parti libéral démocrate, Démocratie 21, le Rassemblement écocitoyen, le Cercle de la diversité ». Mme Yade a d’ores et déjà revendiqué « cinquante mille sympathisants dans tout le pays, cent deux comités dans chaque département de France », et a « invité les Français à [la] rejoindre ».
Rama Yade, qui est désormais isolée dans le champ politique depuis son exclusion définitive du Parti radical, s’est définie comme « sans mandat et sans parti ,mais libre de lancer un nouveau mouvement ».
A la fin de son intervention sur TF1, elle a appelé les internautes à venir lui poser des questions sur Facebook et Twitter.
(Source : AFP)