"S'il y avait des actions de blocages réels, typiquement dans les raffineries, on ne laisserait pas cela faire", a affirmé M. Beaune sur LCI, sur fond de mobilisation de nombreuses professions, dont les raffineurs,
contre la réforme des retraites. "Il ne faut pas brandir les choses avant que la situation existe mais tout le monde sait, nous l'avons montré au mois d'octobre notamment dans les raffineries, qu'on ne laissera pas la vie économique la plus essentielle du pays être à l'arrêt", a insisté M. Beaune, en référence à un précédent mouvement social du secteur qui s'était traduit par des pénuries rampantes de carburants à la pompe.
"La grève est un droit, le blocage n'en est pas un"
"On n'est pas dans cette situation, mais on ne peut pas imaginer que nos raffineries, durablement ne fonctionnent pas, donc on a tous les outils juridiques pour intervenir, si besoin", a ajouté le ministre, en rappelant que "la grève est un droit, le blocage n'en est pas un", et que "quand il y a des blocages ils sont levés, dans le calme, par des interventions notamment des forces de l'ordre".
M. Beaune s'exprimait peu après que la CGT-Chimie eut affirmé que les expéditions de carburants étaient toujours bloquées mercredi matin à la sortie des raffineries en France, afin de protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Les raffineries elles-mêmes continuent de produire du carburant : de l'essence et du gazole qui devront jusqu'à nouvel ordre être stockés sur place, faute de pouvoir sortir. Quand les réserves sur site seront pleines, les raffineries devront s'arrêter, mais cela nécessiterait plusieurs jours, voire semaines de blocages. En attendant, les 10.000 stations de France sont aujourd'hui remplies et peuvent compter sur 200 dépôts de carburants.
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La direction de TotalEnergies a assuré mardi 7 mars qu'il n'y avait à ce stade "pas de manque de carburants" dans ses stations, ajoutant que "les stocks en dépôts et en station-service sont à un niveau élevé".
(AFP)