Les services de police étudient "106 cas" de policiers suspectés de radicalisation, a annoncé mardi 4 février 2020 le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Depuis le 3 octobre (date du quadruple meurtre au sein de la préfecture de police par un informaticien travaillant à la direction du renseignement, ndlr), on a 106 cas actifs où nous étudions le dossier". " Il y a un contrôle particulier, des examens qui sont faits, pour être sûr ", a expliqué le ministre sur BFMTV. "Cela ne veut pas dire qu'ils sont radicalisés", a-t-il ajouté, soulignant que l'on parlait de "106 cas sur 150.000 policiers".
"On a des signalements, on les étudie avec une grille d'évaluation précise et ce sont des femmes et des hommes spécialisés dans la lutte contre la radicalisation qui se prononcent et qui nous disent les recommandations qu'il faut faire", a précisé le locataire de la place Beauvau. "Le risque existe surtout maintenant qu'on a un risque terroriste endogène qui part de femmes et hommes non soupçonnés, non identifiés", a-t-il prévenu.
"Mais attention : ce n'est pas parce qu'on est musulman qu'on est radicalisé, ce n'est pas parce qu'on est juif qu'on est radicalisé, ce n'est pas parce qu'on serait athée et fan d'un club de football qu'on serait radicalisé. Il faut remettre les choses à leur place", a ajouté le ministre.
Seize personnes ont été "écartées" des services de renseignement français depuis 2014 "pour leur potentielle radicalisation ou celle de leur entourage", avaient indiqué les services du Premier ministre le 21 janvier 2020.
(AFP)