Le Pre?sident de la Re?publique a annonce? qu’a? compter du 31 mai 2024, EDF reprendra officiellement les activite?s nucle?aires de General Electric, dont la maintenance et la fabrication des turbines Arabelle a? Belfort.
Réaction de Marie-Guite Dufay
"L’annonce du Président est la concrétisation d’une promesse très attendue par les salariés de Belfort, formulée en 2022. C’est un soulagement pour les hommes et les femmes qui représentent l’excellence de la filière nucléaire française, et qui ont subi les stratégies de GE. Je me réjouis par ailleurs de voir les compétences de Belfort et du Nord Franche-Comté reconnues et confortées. Cette opération de rachat doit permette de garantir notre autonomie énergétique, mais doit également profiter à Belfort avec à la clé des investissements et de nouvelles commandes ; le projet industriel qui découle de ce rachat doit être connu au plus vite afin de sécuriser l’avenir des salariés.
Cette intervention est dans la droite ligne de ce que j’ai toujours préconisé, à savoir le mix énergétique. Mais si la relance du nucléaire est un axe essentiel de notre souveraineté énergétique, n’oublions pas le développement des énergies renouvelables. Dans cette optique, les activités éoliennes et hydroélectriques encore détenues par GE depuis le rachat d’Alstom, sont un point de vigilance majeur.
Ainsi, j’espère que le président de la République sera à Belfort pour l’inauguration de la première Gigafactory d'électrolyseurs en France de McPhy, qu’il a contribué à installer dans le Nord-Franche- Comté, afin de rappeler l’importance de la diversification des énergies dans notre stratégie de souveraineté."
Réaction de Christophe Grudler
De son coté le député s’est dit soulagé d’une part pour "les salariés, qui étaient inquiets pour leur avenir, notamment si la transaction ne s’était pas faite" et rassuré de voir que "le président Emmanuel Macrona bel et bien tenu sa promesse du rachat d’Arabelle par EDF, exprimée lors du discours de Belfort en février 2022". "Je n’en ai jamais douté" indique d’ailleurs Christophe Grudler dans son communiqué qui rappelle que la production des turbines Arabelle "est une fierté et un enjeu majeur pour la ville de Belfort et le Nord Franche-Comté". Elle représente localement près de 2.000 emplois, "dans une entité qui en compte au total 3.300, dont 70% en France".
Le député rappelle que les turbines vapeur Arabelle "sont les plus puissantes au monde" et que la dernière, pour Hinkley Point, "représente une puissance installée colossale de 1700 MW". Le député européenne a conclu son communiqué en rappelant qu’il continuerait de s’engager "pour que nous investissions dans notre technologie française et européenne !".
Réaction commune
de Damien Meslot, maire de Belfort et président du Grand Belfort, Florian Bouquet, président du Département du Territoire de Belfort, Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort, et Ian Boucard, député du Territoire de Belfort.
"C’est évidemment une excellente nouvelle pour notre territoire. Ce rachat, nous l’appelons de nos vœux depuis 2020. Nous pensons aux salariés pour qui cette annonce est un grand soulagement et permet de lancer le site dans une nouvelle dynamique positive.
Deux ans après l’annonce du Président de la République, l’opération aboutit enfin ! Nous l’avions d’ailleurs interpellé par une lettre ouverte dans différents médias nationaux au début du mois de mai.
Aujourd’hui, nous ne connaissons pas toutes les modalités de l’acquisition. De nombreuses questions demeurent : quel est le périmètre exact des activités reprises ? Quels seront les investissements humains et matériels réalisés ?
Nous sommes donc attentifs au projet du groupe EDF pour la nouvelle société Arabelle Solutions et nous souhaitons qu’un véritable projet industriel soit mis en œuvre pour développer le site industriel de Belfort, conforter le savoir-faire incomparable de nos salariés et renforcer la filière nucléaire française.
Ce sont les réponses à ces questions qui détermineront la capacité d’atteindre les objectifs fixés de construction de 6 nouveaux EPR et de souveraineté de la filière, auxquels nous adhérons » indiquent les élus".