Agnès Martin, mariée, mère de trois enfants et psychomotricienne de profession, a été élue cheffe de file du parti Renaissance dans le département lundi 3 février en remportant 68% des 120 voix des adhérents, face à Frank Monneur. Si ce dernier avait comme ligne directrice l’association entre Renaissance et Ludovic Fagaut (Les Républicains, Besançon maintenant) pour remporter les prochaines élections municipales, Agnès Martin n’était et n’est toujours pas du tout de cet avis et s’est même dite ”sidérée, presque choquée” de cette proposition de son adversaire. Convaincue que les partis centristes locaux peuvent trouver un terrain d’entente à Besançon, elle exclut totalement un possible rapprochement avec la droite en indiquant que Ludovic Fagaut ”va peut-être aussi aller vers le Rassemblement national” et qui ”ne correspond pas à notre ADN”.
Pour elle, ”le centre a sa place et on doit la prendre” et peut être renforcé en s’élargissant grâce à des alliances notamment avec les socio-démocrates, Agir, le Modem ”mais pas forcément Laurent Croizier” précise-t-elle, ainsi que des écologistes ”de terrain”, et ”bien sûr, Horizons”, a-t-elle expliqué en conférence de presse. Et d’ajouter : ”dès demain, nous allons consulter les partis centristes pour débattre et avoir des projets”.
”Besançon mérite mieux”
Si cette conférence de presse avait des allures de campagne pour les élections municipales, Agnès Martin devra patienter avant de savoir si elle pourra être candidate pour le parti Renaissance. Cette décision sera prise au niveau national dans les prochains mois. Toutefois, la nouvelle cheffe de file ne s’est pas empêchée de dénoncer la politique menée actuellement à Besançon sur plusieurs points tels que les embouteillages, l’écologie, la sécurité.
Selon elle, les bouchons à Besançon entraînent la population dans ”une incompréhension totale avec la mairie actuelle”, avec des usagers ”pas entendus, ni considérés dans leurs difficultés”. Agnès Martin souhaite ”restaurer la communication avec les habitants” et ”emmener les habitants vers des choses plus faciles pour eux dans une écologie du quotidien”. Elle admet que ”des choses ont été faites” d’un point de vue écologique tels que les écoles ou la revégétalisation de certains espaces, mais elle souhaiterait aller ”plus loin” que la municipalité actuelle. Plus écologiste que les écologistes ? Agnès Martin répond que ”Besançon que l’on appelait - Ville Verte - a perdu quelque chose, c’est une ville qui mérite mieux” parce que ”le compte n’y est pas” et qu’"il faut mettre les moyens”.
Pour l’armement de la police municipale bisontine
Sur le thème de la sécurité, l’un des plus importants de la prochaine campagne pour l’élection municipale, Agnès Martin se dit ”pour une prévention et une répression” et qu’”il faut plus de caméras de vidéosurveillance, mais peut-être pas partout, de façon intelligente.”
La cheffe de file affirme sa position pour l’armement de la police municipale, car selon elle ”c’est aujourd’hui nécessaire”.
Sur le trafic de drogues à Besançon, qui touche principalement le quartier Planoise mais aussi de très nombreux quartiers bisontins, Agnès Martin n’a pas de ”solution miracle” et préfère miser sur ”l’école, les familles, l’éducation, la police, la justice et l’État, coordonner tout cela et sécuriser”.
Enfin, de part notamment son métier de psychomotricienne auprès des enfants depuis 30 ans, Agnès Martin se dit sensible à rendre Besançon ”inclusive”.