Composé de représentants des cinq lycées publics de Besançon (Ledoux, Pasteur, Pergaud, Victor-Hugo et Jules Haag), le collectif inter-lycée mène une nouvelle action au lendemain du projet de loi adopté à l'Assemblée Nationale "pour une école de la confiance" : "Nous avons trouvé que la sortie de notre Cluedo était opportun", précise une enseignante du lycée Pasteur. "Nous avons donc six suspects (Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Cédric Villani, député (LRM) de l'Essonne, Jean-François Chanet, le recteur de Besançon, Pierre Mathiot, politologue et enfin Emmanuel Macron). "Le but du jeu est de trouver le coupable. Qui a assassiné Mme Educnat ? Soit l'Éducation nationale", nous précise-t-on.
Ce que dénonce le collectif inter-lycée à travers ce jeu :
- Le manque de budget attribué aux lycées : "le rectorat attribue des enveloppes budgétaires limitées. Nos chefs d'établissement sont donc face à des choix cornéliens",
- Le Recteur met en place la réforme et décide des DHG (enveloppe d'heures attribuées à chaque établissement) : "il contribue donc, entre guillemets, à tuer l'éducation nationale";
- Avec la réforme, chaque lycée "offrira une carte des spécialistes différentes. On perdra donc le côté national de l'Éducation nationale",
- Avec la mise en place des contrôles continus : "On perd encore un peu l'aspect national. Le baccalauréat d'un établissement à l'autre n'aura pas vraiment la même valeur. Cela dépendra de l'épreuve qui est faite en contrôle continu".