Plusieurs points clés ressortent de cette étude. Le premier est celui du type de formation. En effet, selon l’OSTAJ, la formation française s’articule principalement autour des IFSI (Instituts de Formation en Soins Infirmiers) et des IFAS (Instituts de Formation d’Aide-Soignant) contrairement à la formation suisse qui assure une formation professionnelle dès la sortie du secondaire et qui s’étend jusqu’aux diplômes universitaires du niveau tertiaire.
Autre point relevé par l’OSTAJ : les diplômes sont "très féminisés" et en majorité "suisses". En 2022, environ 3 150 diplômes de soignants ont été délivrés dans l’Arc jurassien : 45 % ont été attribués à des infirmiers ou des sages-femmes, et 55 % à des aides-soignants ou des soignants intermédiaires. La grande majorité des diplômés sont des femmes (88 %). Cependant, parmi les personnels soignants en exercice dans l’Arc jurassien, les infirmiers sont majoritaires. Cette différence s’explique en partie par la structure de formation du côté suisse, où une part importante des nouveaux diplômés d’aide-soignant poursuivent leur parcours de formation en vue de l’obtention d’un diplôme d’infirmier. Les trois-quarts des diplômes délivrés le sont dans l’Arc jurassien suisse.
Enfin, l’étude menée par l’OSTAJ montre une "hausse du nombre de diplômés" : "Entre 2017 et 2022, le nombre annuel de diplômes délivrés a augmenté de 9 % dans l’Arc jurassien franco-suisse. Cette progression est principalement due à une forte croissance côté suisse (+12 %), notamment dans le canton de Vaud", est-il précisé. En France, le nombre de diplômes est resté stable sur la période.
Rapporté à sa population, l’Arc jurassien franco-suisse forme globalement davantage de soignants (86 pour 100 000 habitants) que les niveaux nationaux, un résultat qui s’explique notamment par la contribution de l’Arc jurassien français, qui se situe au-dessus de la moyenne nationale.