Quels sont les profils des nouveaux arrivants en Bourgogne-Franche-Comté ?

L’Insee a présenté l’une de ses dernières études portant sur le profil des nouveaux arrivants en Bourgogne-Franche-Comté lors d’une conférence de presse jeudi 12 septembre 2024.

© Hélène Loget

En 2022, une projection démographique avait été réalisée par l’Insee autour de l’attractivité de la région Bourgogne-Franche-Comté. Le constat, plutôt alarmant, indiquait une possible perte de 400.000 habitants d’ici à 2070 (si rien ne changeait). "Cela a eu l’effet d’un petit électrochoc et la question de l’attractivité s’est posée avec un peu plus d’acuité", indique Bertrand Kauffman, directeur Insee régional Bourgogne-Franche-Comté.

Des profils différents suivant les lieux d’installation

L’étude de l’Insee s’est contentée sur une population française qui n’habitait pas dans la région l’année précédente. Elle s’est notamment basée sur le recensement ainsi que sur une autre source d’origine fiscal appelée "fidéli".

L’institut a classé les nouveaux arrivants suivant cinq zones : la zone urbaine, la zone rurale à forts revenus patrimoniaux (zones viticoles et nord de Dijon), la zone rurale de classe moyenne ou plutôt aisée (EPCI périurbains des grandes agglomérations), la zone rurale peu denses à faibles revenus (territoires plus éloignés dans des grandes villes) et enfin la zone rurale aux salaires élevés (bande frontalière).

© Insee

Au niveau de la zone urbaine : de nouveaux arrivants "jeunes et diplômés"

49 % des arrivants dans la région s’installent dans les territoires urbains. Ils sont jeunes (moins de 30 ans). Il s’agit principalement d’étudiants (17 %). On les retrouve surtout à Besançon et Dijon et "dans une moindre mesure à Belfort" notamment grâce "aux pôles universitaires", indique l’Insee. Ils habitent le plus souvent dans des appartements. "20 % des arrivants vivent sous le seuil de pauvreté", nous précise-t-on.

Au niveau de la zone rurale à forts revenus patrimoniaux

4 % des arrivants ont choisi de s’installer dans cette zone. Cette dernière attire notamment des familles, mais aussi des actifs en emploi qui ont des revenus "confortables" indique l’Insee avec un revenu médian de 2.200 euros.

Au niveau de la zone rurale de classe moyenne ou plutôt aisée

15 % des arrivants s’installent dans cette zone. Ces territoires attirent des familles qui choisissent de vivre dans une maison. Leur niveau de vie est légèrement supérieur à celui de l’ensemble des entrants.

Au niveau de la zone rurale peu denses à faibles revenus

28 % des arrivants s'installent dans la zone rurale peu dense. Si l’Insee indique que les nouveaux arrivants de cette zone sont un peu moins aisés (1.820 euros en moyenne et 19 % vivent sous le seuil de pauvreté), il précise également que ces espaces accueillent aussi des personnes plus aisées, à savoir, les retraités.

Au niveau de la zone rurale aux salaires élevés

4% des arrivants s’installent dans la bande frontalière. Plus de la moitié aucune un emploi. "Le marché de l’emploi suisse, avec ses salaires élevés, attire de nombreux actifs", précise l’Insee. Toutefois, peu sont propriétaires suite au coût de l’immobilier sur cette zone.

Au total, 47.500 nouvelles personnes ont emménagé en Bourgogne-Franche-Comté en 2021. "Les opportunités d’emploi, l’accès facilité à la propriété immobilière et la recherche d’un meilleur cadre de vie constituent les principaux attraits pour ces arrivants plutôt jeunes et diplômés", rappelle l’Insee.

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