En 2008 puis 2013, la base avait été « sauvée » par les Présidents la République lors de la réforme de la carte de implantations militaires. Mais en 2028-2030, une nouvelle échéance pourrait bien la mettre à nouveau en péril : cette date correspond à la fin de la durée de vie des mirages 2000-5 actuellement en service.
La base aérienne 116, un "atout" pour l'armée de l'air
Anticipant le potentiel problème, Michel Raison, sénateur de la Haute-Saône et Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort, sont allés ce mardi au cabinet du ministère des Armées, afin de discuter de l’avenir de la base.
Ils ont rappelé le poids économique qu’a la BA116 sur le territoire de Luxeuil-Saint Sauveur, et ses atouts pour l’armée de l’air (proximité avec la Suisse, installations modernisées, conditions de vol favorables, qualité de vie reconnue…).
Un nouveau plan prévu ?
Ce à quoi le directeur adjoint de cabinet a apporté les éléments de précision suivants :
- Suite aux nouvelles menaces à l’échelle mondiale (contexte de reprise des investissements militaires) le cadre budgétaire a fondamentalement changé avec la nouvelle loi de Programmation militaire (qui a augmenté les moyens prévus)
- Les réorganisations peuvent se mettre en œuvre sans être sous le coup d’une forte pression (d’autant que les forces armées assument d’importants efforts de restructuration depuis 2008)
- Les économies à réaliser ne découlent pas nécessairement de la fermeture pure et simple d’unités
- Un nouveau plan de stationnement des unités terrestres, navales et aériennes est à l’étude, attentif à l’impact que les territoires pourraient subir
Si les deux sénateurs se disent « globalement rassurés », ils « restent prudents dans l’attente des annonces devant confirmer ces orientations favorables ». Surtout « au regard crée par le précédent abandon du nouvel établissement pénitentiaire de Lure ».