Si les habitants dénoncent un sérieux problème d'aménagements, ils regrettent également la présence de "la petite colline" dont l'espace pourrait être remplacée par des places de parking pour le quartier. Une double peine, notamment "pour les personnes âgées et à mobilité réduite", déplore Florence Sage-Ruchet, pharmacienne et porte-parole du quartier. "Cet ensemble de logements a été créé pour les habitants mais au final, rien n'a été aménagé pour eux et rien ne change", regrette-t-elle.
13 places de parking promises
Au sein de ce site récent, une pharmacie, un médecin libéral, un psychiatre et deux infirmières couvrent les besoins des patients. Si les services semblent présents, les places de parking manquent à l'appel. "Depuis que nous sommes ici, nous avons des problèmes pour se garer. Nous devions avoir 13 places professionnelles, mais elles ont toutes été revendues, nous avons dû en acheter une", déplore la pharmacienne.
"On a pu négocier un quart d'heure gratuit"
Une promesse non tenue qui vient s'ajouter à une problématique ancrée depuis le début, la présence de cailloux, dont la pétition exige l'expulsion pour une création de parkings. "Madame la Maire a répondu que ces cailloux étaient laissés ici, au cas où il y aurait une nouvelle reconstruction", rapporte Florence Sage-Ruchet. Si une place de parking a pu être achetée, les salariés sont obligés de se garer ailleurs pour laisser la priorité aux patients. "On a pu négocier un quart d'heure gratuit, mais pour des patients à mobilité réduite, ça fait court", ajoute-t-elle. Un désarroi qui semble général et explique les 700 signatures collectées.
"Je suis obligée de livrer mes patients"
"Je ne pense pas que l'éco-système ait besoin de cailloux et de quelques végétaux, il y a des soucis plus importants", place la pharmacienne. Ce problème de stationnement engendrerait un problème d'isolement des personnes âgées et à mobilité réduite. Sans place de parking, l'accès à la pharmacie reste donc impossible. "Ces personnes vivent souvent dans la solitude et peu de gens s'en rendent comptent", admet-elle.
Une situation délicate pour laquelle Florence Sage-Ruchet tente d'y répondre grâce à des livraisons à domicile réalisées bénévolement et sur son temps de travail. "Là vous voyez, il est 9h30, j'ai déjà fait deux livraisons ce matin", informe la pharmacienne. Avec cette pétition, l'objectif est clair : rencontrer les élus, la maire de Besançon, pour que cette situation puisse "enfin bouger" et espérer un jour obtenir un service à la hauteur des besoins de tous.