Le Sybert appelle cela une campagne de "caractérisation" des ordures ménagères. Concrètement, durant un mois, des trieurs analysent le contenu exact de nos poubelles. "Grâce à une table de crible en trois fractions en fonction de la taille des déchets, nous reprenons le contenu d'un échantillon de 500 kilos par jours" explique Jean-Baptiste Castanet de la société Indiggo en charge de l'étude. "Les déchets sont ensuite détaillés en 13 catégories principales et 40 sous-catégories que nous pesons à part…"
Depuis le 9 mars et jusqu'au 2 avril 2015, cinq personnes retrient tous les jours le contenu des poubelles en provenance de 20 échantillons : 13 pour le Grand Besançon et un pour chacune des sept autres communautés de communes du Sybert. Ces échantillons ont été choisis en fonction de la typologie de l'habitat : rural (5 échantillons pour 26 % de la population du Sybert) semi-urbain (6 échantillons pour 28%) et urbain dense (9 échantillons pour 46 % de la population)
L'étude permettra ensuite de comparer la différence du contenu de nos poubelles en fonction de leur provenance. "L'idée est de savoir précisément comment les usagers trient et ne trient pas leurs déchets en fonction de leur lieu d'habitation" explique Catherine Thibaud, présidente du Sybert. "Cela nous permettra ensuite d'adapter et de mieux cibler notre communication en fonction du public et des secteurs".
Les résultats de cette enquête, dont le coût est de 40.000 euros, seront connus début mai. Un plan d'action devrait suivre afin que les usagers, qui trient de mieux en mieux depuis la mise en place de la redevance incitative en septembre 2012, soient encore plus efficaces. Car aujourd'hui, "les déchets sont aussi une richesse". À l'échelle des 198 communes (230.000 habitants) , rien que la valorisation des déchets plastiques a permis de rétribuer les adhérents du Sybert à hauteur de 3 M€.