"Depuis 2002, le Conseil régional, autorité organisatrice des transports, a gagné la compétence d’organiser les Trains express régionaux (TER). Pourtant, la voiture reste prépondérante dans les déplacements quotidiens" note la Fnaut Bourgogne-Franche-Comté qui indique que l'automobile assure 94,4 % des déplacements domicile-travail de moins de 10 kilomètres "quand les transports en commun, tous modes confondus, en réalisent 3,4 %, et le vélo 0,7 %".
FNAUT, FUB et UFC-Que Choisir ont décidé de travailler ensemble pour proposer une politique ambitieuse et interpeller les candidats au Conseil régional.
Un constat : en 2019 , année prise comme référence, avant la pandémie de Covid-19, 12,9% des TER prévus n'ont pas pris le départ en 2019 en Bourgogne-Franche-Comté (9,7% au niveau national), et 9,4 % de ceux qui ont circulé affichaient plus de cinq minutes de retard (10%). "Rien d’étonnant à ces piètres performances, dans la mesure où la SNCF n’est soumise qu’à peu de contraintes de la part du Conseil régional" poursuit la Fnaut.
En France, le taux de fiabilité des TER était donc en 2019 de 81,3%. "C'est très loin d'un niveau de qualité satisfaisant", a jugé Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir. Un abonné est affecté deux fois par semaine par un train supprimé ou en retard, a-t-il déploré.
"S'il n'y a pas de confiance, il n'y a pas d'usagers", a renchéri Bruno Gazeau, le président de la Fnaut.
Les trois associations listent donc dix "demandes" adressées aux candidats aux élections régionales, "pour rendre possible le sursaut des trains régionaux".
Elles demandent un effort pour améliorer la ponctualité des TER, avec des objectifs chiffrés et des malus plus importants en cas de mauvaise régularité, mais aussi une indemnisation des abonnés en cas de retards et annulations récurrents.
UFC-Que Choisir, Fnaut et FUB réclament aussi que les TGV puissent être utilisés comme des TER en bout de ligne --via des conventions passées avec SNCF Voyageurs-- et une harmonisation des cartes de réduction nationales et régionales.
Les associations veulent aussi de meilleurs accès à vélo vers les gares et la possibilité d'y garer son engin, ainsi que la possibilité d'embarquer plus de vélos dans les trains ou les cars que ne l'exige la loi.
Elles demandent enfin que les représentants d'usagers soient associés "aux décisions structurantes en matière de transport, pour assurer une bonne prise en compte de leurs attentes".
(AFP)