Un comité central d'entreprise (CCE) lundi 8 avril au siège de Poissy, puis le comité social et économique (CSE) mardi 9 avril 2019 à Hérimoncourt ont acté la décision de transférer l'activité de pièces de rechange d'Hérimoncourt à Vesoul dans le cadre du plan de développement du constructeur dans l'"économie circulaire", ont indiqué à l'issue des réunions les syndicats FO, CFE-CGC et CGT.
Le transfert devrait se concrétiser d'ici à un an, au printemps 2020, a rapporté Laurent Oechsel, délégué central suppléant CFE-CGC.
Site historique de Peugeot né en 1833, Hérimoncourt emploie 204 salariés.
PSA a l'objectif de reclasser le personnel en intégralité, prioritairement dans l'usine voisine de Sochaux, a souligné M. Oechsel. Le site est ainsi voué à la fermeture, sauf solution de réindustrialisation. Le constructeur a indiqué aux représentants syndicaux en rechercher, en externe auprès de repreneurs, ont souligné les syndicats. Selon FO, la piste de véhicules électriques autonomes pour des dessertes de court trajet a été évoquée. "Pour éviter la fermeture, la balle est dans le camp de PSA", a déclaré un responsable de ce syndicat mardi à l'AFP.
"Il faut graver dans le marbre l'objectif de réindustrialisation", a réagi Frédéric Barbier, député (LREM) du Doubs. Le parlementaire a réclamé la "contractualisation des engagements oraux" des dirigeants de PSA ces dernières semaines sur la "compensation des 200 emplois". "PSA, avec ses résultats financiers, a les moyens" de permettre cette reconversion, a estimé M. Barbier.
L'ensemble des syndicats a réitéré son opposition au transfert
"Hérimoncourt possède les compétences et les moyens requis pour le projet +de développement de l'économie circulaire+", a réagi la CFE-CGC métallurgie dans un communiqué. Toutefois, une majorité du CCE s'est opposée à la mise en place d'une expertise externe pour évaluer les atouts respectifs des deux sites, que réclamaient la plupart des syndicats du site et qui avait déclenché une grève jeudi et vendredi derniers.
Selon la CFE-CGC qui a voté contre cette expertise, les éléments transmis lundi par la direction ont été "suffisamment précis".
Le mois dernier, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait déclaré que "PSA ne peut pas laisser tomber le site d'Hérimoncourt et doit apporter une solution aux plus de 200 salariés". "Je sais que PSA y travaille", avait-il dit à la radio France Bleu Belfort-Montbéliard.