Contactée par l'AFP, la direction de l'usine a confirmé la création début septembre de cette équipe de nuit "qui fera appel notamment à des travailleurs temporaires", ainsi que l'accueil à court terme de salariés "volontaires" venant d'autres sites du constructeur, sans donner plus de détails.
Le travail de nuit sera dédié à la fabrication des Peugeot 3008 et 5008 et de l'Opel Grandland qui connaissent à nouveau une "dynamique commerciale" depuis le déconfinement, a ajouté un porte-parole du site.
Les 20 ouvriers d'Opel Gliwice rejoindront Sochaux "dans quelques jours", en étant hébergés dans les environs selon le même modèle que pour l'usine d'Hordain (Nord), a précisé Eric Peultier, délégué FO.
Le renfort de travailleurs polonais sur cet autre site français de PSA avait déclenché début juin une polémique qui avait conduit le constructeur à revoir leur nombre à la baisse, d'environ 400 à finalement 124, sous la pression du gouvernement. PSA a justifié leur venue par la "solidarité" envers des salariés de sites en sous-activité.
A Sochaux, un contingent plus nombreux de Polonais était également prévu initialement, ont affirmé les syndicats, sans pouvoir donner de chiffre. Le porte-parole de l'usine n'a pas commenté ce point.
La répartition finalement définie pour le renforcement à court terme à Sochaux, à savoir une grande majorité de salariés français et un nombre d'intérimaires supérieur à l'effectif polonais, constitue un "bon équilibre" entre la "solidarité européenne inter-sites" et le "devoir social" de PSA envers l'emploi local, ont commenté Eric Peultier et Laurent Oechsel (CFE-CGC).
"Tout le monde doit travailler, mais cette politique met en concurrence salariés étrangers et intérimaires", a réagi Jérôme Boussard, responsable CGT de PSA Sochaux. Avant le confinement, l'usine PSA Sochaux, qui emploie 7.300 employés permanents, faisait travailler 2.000 intérimaires.
(AFP)