Cet anniversaire de l'adoption de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 ”interpelle sur l’effectivité des droits de l’enfant qui, trop souvent, ne sont pas respectés, y compris en France”, souligne l’association née il y a 70 ans. La Convention prévoit notamment des dispositions spécifiques pour les enfants séparés de leurs parents (articles 20 à 22) qui incombent aux États signataires, d’autant plus qu’aujourd’hui en France, 200.000 enfants sont en situation de placement.
De ce fait, les modalités d’accueil et les valeurs portées par SOS Villages d’Enfants ”permettent à chacun des enfants accueillis de grandir avec leur(s) frère(s) et sœur(s) auprès de professionnels engagés et ce, dans la durée et dans le respect de leurs droits.” L’association est engagée depuis près de 70 ans pour faire évoluer les modalités d’accueil des fratries, et récemment, la législation a porté un amendement qui a permis des avancées majeures pour l’accueil conjoint des fratries dans le cadre de la loi dite Taquet du 7 février 2022.
En complément des deux villages d’enfants SOS ouverts dernièrement à Commentry (Allier) ainsi qu’à Fontcouverte (Charente-Maritime), SOS Villages d’Enfants annonce l’ouverture de cinq nouveaux villages d’enfants SOS lui permettant également de renforcer son maillage territorial :
- Cusset (Allier) – 40 enfants accueillis - Ouverture janvier 2024
- Sarzeau (Morbihan) – 30 enfants accueillis - Ouverture courant 2025
- Besançon (Doubs) – 50 enfants accueillis - Ouverture courant 2026
- L’Isle-sur-le-Doubs (Doubs) – 50 enfants accueillis - Ouverture courant 2026
- Plumelin (Morbihan)– 40 enfants accueillis - Ouverture courant 2026
À quoi ressemble un village d’enfants SOS ?
En général, il se compose de :
- une maison commune : elle regroupe les bureaux et les salles dédiées aux activités éducatives ;
- une maison des familles : elle a vocation à accueillir dans un cadre adapté et chaleureux, les rencontres entre les enfants et leurs parents ou d’autres membres de leur famille, selon les modalités décidées par le juge ;
- Les maisons familiales : elles sont prévues pour accueillir 4 à 6 enfants, elles sont conçues avec une vaste pièce pour la vie commune, des chambres et un petit jardin ;
- un espace de transition : il permet aux adolescents et jeunes du village SOS d’accéder progressivement à un mode de vie autonome en bénéficiant de l’accompagnement de l’équipe ;
- Maison familiale SAFI : plusieurs villages d’enfants SOS comportent un Service d’Accueil Familial Immédiat (SAFI), pour un accueil rapide, de courte durée, par des aides familiales, de fratries issues de familles en grande difficulté. L’observation et l’évaluation conduisent à une préconisation d’orientation.
”Les enfants que nous accueillons ont grandi avec des liens familiaux au mieux peu sécurisants, au pire, délétères. La maison, le village, la vie familiale en fratrie constituent un cadre qui aide à réparer ce rapport à l’autre, sans lequel un enfant ne peut développer sa confiance en lui. Celle-ci est essentielle pour oser expérimenter, et donc grandir”, déclare Véronique Laloyaux, psychologue au village d’enfants SOS de Busigny depuis 1992.
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Depuis près de 70 ans, SOS Villages d’Enfants France offre à des "frères et sœurs" sans protection parentale un cadre de vie familial et l’assurance de relations affectives et éducatives stables auprès d’une mère ou père SOS et d’une équipe de professionnels. SOS Villages d’Enfants France accueille 1.300 enfants et jeunes adultes dans 20 villages d’enfants SOS et deux établissements dédiés aux jeunes. Apolitique, non confessionnelle et reconnue d’utilité publique, l'association est membre de la fédération SOS Children’s Villages International.