Invité le 8 novembre aux Rencontres de l’avenir, Nicolas Sarkozy s’est, une nouvelle fois, mis les enseignants à dos en critiquant leur volume de travail. "Le statut de professeur des écoles, c’est 24 heures par semaine et six mois de l’année, entre les vacances et les week-ends", a-t-il lancé, accusant certains enseignants de choisir cette profession "pour de mauvaises raisons".
Alors que l'Éducation nationale traverse une grave crise des vocations, ”les professeurs ont été profondément blessés par les propos de l'ancien président de la République”, selon le député du Doubs. ”Prétendre que les enseignants du premier degré ne travaillent que six mois par an et nier le travail de préparation à l'école maternelle témoigne d'une méconnaissance profonde”, explique-t-il dans un communiqué.
"Les enseignants sont les piliers de notre République"
Laurent Croizier, lui-même professeur des écoles, a réaffirmé, au nom des députés démocrates, sa confiance à l'ensemble des professeurs : ”À ceux qui doutent de leur engagement, je les invite à venir enseigner ne serait-ce qu'une semaine dans une école maternelle. Ils comprendront alors l'exigence de ce métier. Les enseignants sont les piliers de notre République, les gardiens de la promesse d'émancipation, les combattants de première ligne contre l'assignation sociale, un rempart contre les obscurantismes.”
Il appelle plutôt à ”placer l'école, l'instruction, l'éducation au cœur de la République, à répondre au défi de l'attractivité du métier de professeur, à l'urgence d'élever le niveau et l'exigence dans les établissements scolaires, à revenir aux fondamentaux, à restaurer l'autorité et le respect des professeurs.”
Pour l’élu local, ”résoudre la crise de l'école n'est pas seulement une question budgétaire, des réformes structurelles sont également nécessaires.” C'est ainsi qu’il souhaite justifier son combat et celui de son groupe parlementaire pour préserver les 4.000 postes d'enseignants dans le projet de loi de finances.
”C'est se battre pour offrir aux professeurs de bonnes conditions d'enseignement, aux élèves de bonnes conditions d'apprentissage. C'est garantir qu'un professeur se trouvera devant chaque élève en faisant de la baisse de la démographie scolaire une opportunité, c'est enfin préserver les classes et les écoles, particulièrement dans nos communes rurales.”, conclut-il.