Projet régional de santé : “un millier d’acteurs” ont contribué à la feuille de route

Après l’opposition de la Région, de plusieurs élus au projet de régionale de santé (PRS), ce dernier a été présenté ce 2 juillet 2018 à Besançon par Pierre Pribile, directeur général de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté et Olivier Obrecht, directeur général adjoint. La Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie (CRSA) avait rendu un avis favorable au projet régional de santé 2018-2022 (PRS) de l’Agence Régional de Santé (ARS) le 26 avril dernier.

De gauche à droite : Pierre PRIBILE, directeur général de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté et Olivier OBRECHT, directeur général adjoint ©ARS® ©

Le document, feuille de route santé à laquelle près "d’un millier d’acteurs sollicités ont contribué, intègre les grands changements que le système doit amorcer pour faire face aux défis à relever aujourd’hui", précise l'ARS, à savoir : maladies chroniques, vieillissement, démographie déficitaire des professionnels de santé, gradation des soins et coordination des professionnels…

Le PRS Bourgogne-Franche-Comté s’engage dans quatre transformations : 

Plus de 200 précisions, et corrections apportées au projet

Plus de 300 avis ont été rendus par les instances et collectivités qui se sont exprimées au cours des trois mois de la période de consultation, entre février et mai : la conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA), près de 270 communes, les 8 conseils départementaux, le conseil régional…

L’Agence Régionale de Santé a examiné l’ensemble des remarques qui ont été formulées dans ces avis. Leur prise en compte se traduit dans plus de 200 précisions, corrections et clarifications dans la rédaction finale de ce document, donc certaines portent sur des points de doctrine de la politique mise en œuvre

Pas de fermeture de services

L’ARS a garanti début avril qu’aucun de ces services ne fermerait, mais que certains seraient réorganisés. Les urgences de nuit à Clamecy et à Tonnerre, notamment, devront fonctionner avec un seul médecin assurant « à la fois les sorties SMUR (service mobile d’urgence et de réanimation) et l’accueil des quelques patients ». Le PRS réaffirme ainsi "la nécessaire gradation des soins sur le territoire, la place des hôpitaux de proximité, ou encore le rôle des collectivités et des élus locaux dans la territorialisation des politiques de santé".

Le projet en chiffres (selon l'ARS)

La CRSA restera "vigilante"

Même si la CRSA a donné un avis favorable au projet de l’ARS, elle invite cette dernière à "s’appuyer davantage sur les acteurs locaux qui connaissent et vivent au quotidien les difficultés locales et sont souvent à l’origine de dispositifs expérimentaux et innovants à valoriser".
Les services de santé participant à l’aménagement du territoire, la CRSA sera "vigilante à ce que certaines actions de transformation ou d’évolution de ces services prévus dans le PRS n’aient pas de conséquences sur les autres services ou activités offerts à la population".

Plusieurs opposants au projet

La présidente PS du conseil régional, Marie-Guite Dufay, avait dénoncé les propositions "dramatiquement insuffisantes" du projet régional de santé (PRS) : "Il ne faut pas fragiliser les services d’urgence, qui sont malheureusement les seuls lieux d’accès permanent aux soins connus par le public", a notamment plaidé Mme Dufay, indiquant qu’il faudrait "240 médecins généralistes, 880 infirmiers et 1.000 médecins spécialistes supplémentaires pour revenir dans la moyenne nationale".  Les conseils départementaux de Côte-d’Or, de l’Yonne, de la Nièvre ou encore le Groupe Front national Bourgogne-Franche-Comté se sont déjà prononcés à l’unanimité contre le projet de l’ARS.

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