Deux points, tout particulièrement, suscitent les inquiétudes et les réserves des élus de petites villes. En premier lieu, la création du label « hôpitaux de proximité » qui suscite des interrogations puisque cette partie du texte de loi ne sera pas soumis à la discussion parlementaire mais serait traité par ordonnances. "Si l’APVF apprécie la démarche de labellisation et de valorisation des « hôpitaux de proximité », elle émet cependant des craintes sur la suppression de nouveaux services dans les petites structures et sera particulièrement attentive au fait que ces hôpitaux de proximité soient réellement en capacité d’effectuer des opérations de première nécessité : pose de pacemaker, arthroscopie des articulations…" indique l’Association des petites villes de France dans un communiqué.
Christophe Bouillon, le président de l’APVF a par ailleurs déploré l’absence de mesure de régulation de l’installation des médecins dans les zones sous-dotées – qui représentent l’essentiel des petites villes. "La suppression du numerus-clausus, pour utile qu’elle soit, ne portera ses fruits que dans une dizaine d’années. Par ailleurs, les mesures d’incitation à l’installation - dont le coût est élevé - ne font souvent que renforcer les inégalités et les concurrence entre territoires, sans réellement remédier à la désertification". Il propose , à nouveau et a minima, une expérimentation d’une obligation d’exercice en zone sous-dotée en début de carrière à temps plein ou partiel. Christophe Bouillon a rappelé que les inégalités d’accès à l’offre de soins demeurent la première des inégalités territoriales et que la gravité de la situation appelle à l’adoption de mesures à la hauteur du défi de la désertification médicale.
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L’Association des petites villes de France fédère depuis 1990 les petites villes de 2.500 à 25.000 habitants, pour promouvoir leur rôle spécifique dans l’aménagement du territoire. Elle compte aujourd’hui près de 1200 adhérents.