L'audience a été suspendue et la cour s'est retirée pour délibérer.
Maitres Sylvain Cormier et Renaud Portejoie ont pointé dès l'ouverture des débats la déposition d'un enquêteur, Christophe Touris, et se sont plaints d'avoir reçu la veille "un document de 150 pages", une "réinterprétation de résultats de fadettes, de géolocalisations et d'adresses IP".
Des éléments importants pour l'accusation dans ce dossier tentaculaire puisque M. Zepeda est soupçonné d'avoir pris le contrôle des comptes numériques de Narumi pour envoyer des messages à sa place et retarder les recherches après sa disparition.
Me Cormier a rappelé qu'en première instance, un autre enquêteur avait déjà apporté à l'audience une nouvelle pièce ne figurant pas dans le dossier, à savoir la vidéo d'un "rôdeur" devant la résidence universitaire de Narumi. "Nous ne demandons que le respect du contradictoire et le parallélisme des formes", a ajouté Me Portejoie, sollicitant le renvoi du procès.
Le verdict attendu ce jeudi
"La défense est fébrile", a réagi l'avocat général, Etienne Manteaux, qui a rejeté cette demande, à l'image des avocats des parties civiles.
Nicolas Zepeda a été condamné l'an dernier à 28 ans de prison pour l'assassinat de Narumi Kurosaki, son ancienne petite amie japonaise dont le corps n'a jamais été retrouvé depuis sa disparition en décembre 2016 à Besançon où elle étudiait.
Le verdict de la cour d'appel est attendu jeudi.
(AFP)