Pour ce palmarès, peu reluisant pour les villes citées, Paysages de France propose à ses adhérents de photographier une qu’ils trouvaient "moche" dans leur environnement. Les photos on ensuite été triées, regardées, analysées pour faire un choix. "Le beau, le moche, c’est bien sûr subjectif", souligne l’association. "À chacun donc d’ouvrir les yeux et de porter son propre regard sur les lieux retenus. Il ne s’agit pas d’un classement des villes les plus moches, mais de quatre endroits de France, dans quatre communes de France, qui, pour nous, représentent un peu de la France moche."
Le palmarès 2022
Prix de la "campagne" publicitaire : avenue des Loisirs, Moussac (Gard)
"Une avenue qui porte bien son nom : la lecture de tous ces panneaux permet aux automobilistes de ne pas s’endormir au volant et d’avoir tout « loisir » de choisir une activité. Bien vu !"
- Prix de la "mise en lumière" du paysage : Villard-de-Lans (Isère), pour son panneau d’information municipale
"Merci à la mairie pour cet indispensable panneau numérique qui nous informe que nous sommes bien à Villard-de-Lans, qu’il est 16 h 35 et qui… nous montre le paysage qu’on pourrait voir s’il n’était pas là !"
- Prix de la [ triste ] banalité : Zone commerciale d’Aubière (Puy-de-Dôme)
"Participez à notre jeu : où se trouve cette zone commerciale ? (Indice : elle ressemble parfaitement à la plupart des zones commerciales de France.)"
- Prix de l'agression du paysage "en Réunion" : Chaussée Royale, Saint-Paul (la Réunion)
"Trois doses de whisky, une dose de SUV : merci à la commune de Saint-Paul de nous offrir ce cocktail !"
"Il est possible de remédier simplement à ce qui dénature ces paysages du quotidien"
Les maires des quatre communes concernées ont reçu leur prix il y a quelques jours. « Pas sûr qu’ils apprécient cette distinction », souligne Paysages de France. "Il ne s’agit pourtant en aucun cas pour notre association de stigmatiser telle ou telle commune, mais bien de mettre en évidence des atteintes à des paysages urbains. Pas d’inquiétude cependant : dans la plupart des cas, il est possible de remédier simplement à ce qui dénature ces paysages du quotidien. En instaurant ou modifiant un règlement local de publicité, en demandant aux préfets d’intervenir pour des publicités en infraction, ou en choisissant simplement de ne pas céder à la « modernité » d’un panneau numérique !"