Le sénateur précise, ce 3 avril 2019, dans un communiqué de presse qu'il "était nécessaire de mener le combat jusqu’au bout avant de pouvoir travailler sur les mesures de réparation du préjudice subi, aussi faibles soient-elles. Cette visite est pour lui, "sans surprise, une nouvelle déception".
Pour rappel, la prison historique de la cité du sapeur fut fermée par Christiane Taubira, garde des Sceaux, en 2014. De passage en Haute-Saône en 2015, François Hollande, alors président de la République, avait promis la création d’une nouvelle prison en lieu et place de la précédente. Fin 2018, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, prit – à la surprise générale – la décision de ne pas inscrire sur la carte pénitentiaire à l’horizon 2022 la construction d’une nouvelle prison à Lure.
"Il est regrettable que le flou ait été entretenu aussi longtemps par le ministère de la Justice"
Michel Raison explique prendre acte de la décision du gouvernement "d’assumer politiquement sa décision d’abandonner le projet de nouvel établissement pénitentiaire à Lure, en ne se défaussant plus sur les gouvernements précédents".
Selon le sénateur de Haute-Saône, "cette franchise est certes utile mais bien tardive car l'actuel gouvernement savait depuis de nombreux mois qu’il abandonnerait le projet promis par François Hollande". Il estime être "regrettable que le flou ait été entretenu aussi longtemps par le ministère de la Justice".
Le Sénateur prend également acte de l’engagement pris ce jour par les collaborateurs du Premier Ministre en faveur de l’installation à Lure d’un service public relevant par exemple de la Sécurité, de la Santé ou encore des Finances publiques. Ce projet sera intégré au contrat de territoire proposé par l’Etat à la ville de Lure.
Pour autant, il reste "très vigilant car coutumier du fonctionnement ministériel qui promet et laisse espérer sans se soucier des déceptions légitimes qu’il peut faire naître", nous indique-t-il.