"Sur le fond, une bonne connaissance de l’histoire mouvementée de la maison d’arrêt de Lure aurait évité au député Lejeune de commettre une faute grave en accusant le précédent gouvernement, les syndicats pénitentiaires et même les élus locaux qui, en confiance, ont travaillé sérieusement depuis de longs mois avec les services de l'Etat.Â
(…) L'engagement de Christiane Taubira s'est traduit par l'inscription du projet de Lure dans le programme «3200 places » lui-même inscrit dans la programmation budgétaire triennale 2017-2020.Â
En faisant référence à d'autres annonces faites en octobre 2016 par le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas puis, en février 2017, par le Premier ministre Manuel Valls, (gouvernement soutenu par M. Lejeune), le nouveau député tente maladroitement de créer un écran de fumée pour brouiller les esprits.Â
Il travestit ainsi l'histoire pour s’affranchir de ses propres responsabilités et de celles du gouvernement qu’il soutient. Mais c'est bien son gouvernement qui vient de tuer le projet de Lure et de renier la parole de l’Etat.Â
Sur la forme, le député Lejeune n’est pas à une incohérence près dans sa défense.Â
Depuis son élection, il s’est régulièrement vanté du bon avancement du projet, précisant encore dans la presse en juin 2018 « travailler dans la discrétion », assurant avoir « des échanges permanents avec la garde des Sceaux ». L'exemple le plus frappant reste son discours prononcé lors de la cérémonie du 14 juillet dernier à  Lure.Â
Pourquoi a-t-il alors découvert, à la dernière minute, et grâce à la réunion organisée à la Chancellerie par le Sénateur RAISON, l’abandon brutal d’un projet sur lequel il affichait haut et fort son « optimisme » ?Â
Doit-on en conclure qu’il a menti pendant plus d’un an pour endormir la vigilance des autres élus ? Doit-on au contraire penser que son gouvernement l’a volontairement trompé ? En tout état de cause, il lui faudrait assumer cet échec sans chercher à se défausser sur d’autres. Mieux encore, Michel Raison aurait préféré l'entendre annoncer son entier soutien aux démarches déjà engagées pour obtenir une réparation du préjudice subi par la Ville de Lure et le Pays de Lure. Mais sur ce point, rien ! "
(communiqué de presse du sénateur Michel Raison)