L'homme ayant pris en otage les parents de son ex-compagne lundi à Dijon avant de tuer son ex-belle-mère avait prémédité son acte, a indiqué mardi le procureur de la République de Dijon, Eric Lallement. "On peut penser à une certaine préméditation et c'est le coup de feu dès 15H38 qui a provoqué la mort de la victime sans sommation", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
Le jeune homme de 28 ans avait donné rendez-vous à ses ex-beaux parents qui souhaitaient récupérer des affaires que leur fille n'osait pas aller chercher elle-même. Appelée par son père, la jeune femme avait alors alerté la police et c'est à l'arrivée des policiers que le jeune homme a abattu la quinquagénaire "sans aucune sommation", "avec une arme de chasse de calibre 16" dans la chambre à coucher, a expliqué le procureur.
Son mari s'est alors précipité sur l'agresseur et une bagarre s'en est suivie au cours de laquelle il a été "blessé à coup de crosse de fusil sur le
crâne", provoquant une "importante perte de sang", a-t-il ajouté. Selon le procureur, le tireur "s'est ensuite réfugié dans le salon" au
rez-de-chaussée, où quelques heures plus tard, "il s'est tiré une balle dans la bouche avec une carabine 22 LR".
Selon le magistrat, le jeune homme avait déjà été condamné à deux reprises, notamment en juin 2008 pour des violences sur une ancienne compagne.
Rappel des faits :
"Le GIPN, intervenu à l'intérieur de l'appartement vers 22H30 (ndlr : mardi 6 août) , a découvert le corps de la dame et de l'auteur de la séquestration, tandis que le conjoint a été retrouvé prostré, en état de choc", a déclaré le procureur de la République à Dijon, Eric Lallement.
Appelés par la jeune femme, inquiète de ne pas voir revenir ses parents, les policiers ont été accueillis dans l'après-midi par un coup de feu tiré de l'intérieur de l'appartement, selon le procureur. Selon le parquet, le preneur d'otages avait déjà été incarcéré pour des faits de violence sur sa précédente compagne.
La Côte-d'Or a connu récemment plusieurs affaires de forcenés, au dénouement plus ou moins dramatique. Le 1er juillet, après plusieurs heures de surveillance, les gendarmes du GIGN s'étaient introduits au domicile vide d'un jeune homme, soupçonné par ses voisins de s'être retranché, armé, chez lui, près de Dijon.
Et le 27 juin, un forcené de 75 ans, qui s'était retranché avec des armes dans une maison de Savigny-lès-Beaune, avait tiré en direction des gendarmes. Au petit matin, il s'était donné la mort.
(source : AFP)