Placé jusque-là en garde à vue au commissariat de la ville, le jeune homme, qui était "en récidive légale", devait être présenté à un juge d'instruction pour "violences volontaires avec incapacité temporaire de travail (ITT) supérieure à huit jours" et "séquestration". "Trois circonstances aggravantes" ont été en outre retenues à son encontre et un "nouveau mandat de dépôt" a été requis, a indiqué la procureure de la République à Dijon, Marie-Christine Tarrare. Le détenu, qui encourt 20 ans d'emprisonnement "eu égard à ses antécédents judiciaires", devait être ensuite présenté devant le juge des libertés et de la détention.
Rappel des faits
Vendredi, la prise d'otage s'était produite vers 18H20 avant de prendre fin peu avant 22H00, "motivée par une demande de transfert vers un autre établissement pénitentiaire", selon le ministère de la Justice. Elle s'était produite alors que le gardien "rapportait un sac de vêtements au détenu". "Le surveillant a ouvert la porte de la cellule et le détenu, qui était seul, l'a alors menacé à la gorge avec une arme artisanale pour l'attirer à l'intérieur", avait expliqué vendredi Thierry Cordelette, secrétaire régional du syndicat UFAP. Le détenu avait été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Dijon en septembre "dans le cadre d'une procédure criminelle, pour attaque à main armée", sans rapport avec des faits de terrorisme. Il avait par ailleurs été "repéré pour radicalisme et était suivi pour cela".
- Les prisons françaises ont été ces dernières semaines le théâtre de nombreux incidents, dont le plus violent a été l'agression, début septembre, de deux surveillants à Osny (Val-d'Oise) par un détenu radicalisé.