MaCommune.info : Comment se porte le secteur de l’immobilier ?
Grégory Georges : "La conjoncture a été assez difficile fin 2012, surtout sur le deuxième semestre. Et si l’année 2013 ne s’annonce pas exceptionnelle, elle ne devrait pas non plus être catastrophique. Il est vrai que les taux sont bas, mais aujourd’hui encore, il est difficile d’obtenir un prêt. Les banques sont exigeantes, il faut un dossier avec un minimum de garanties et si possible un apport. De plus, depuis le 1er janvier, tous les permis déposés doivent respecter la RT 2012 (ndlr : nouvelle réglementation qui vise à limiter la consommation d’énergies primaires). Or, cela engendre une plus-value sur le coût de la construction.
Sur le secteur du Haut-Doubs par exemple, il faut compter entre 10 et 15% de surcoût par rapport à l’ancienne réglementation. Si le prix de la construction augmente, le budget des acquéreurs, lui, n’a pas bougé. Il faut donc chercher à s’adapter et pouvoir proposer quelque chose en adéquation avec leur budget. C’est pourquoi les constructeurs diversifient actuellement leur offre et cherchent des solutions. Cela a toujours été le cas, mais c’est de plus en plus vrai. Il y a de plus en plus de salons de ce type et les spécialistes de l’immobilier y répondent présents."
Depuis combien de temps le groupe Moyse y expose t-il et que proposez-vous ?
"Nous sommes présents sur Immopolis depuis sa création. Une trentaine de rendez-vous sont généralement pris durant le salon. Il s’agit surtout de projet de construction et plusieurs personnes sont aussi à la recherche d’un terrain. Nous présentons trois marques (Maison Moyse, Moyse promotion et Maisons Rocbrune). Nos offres s’étendent de la maison « catalogue » à partir de 89 500 euros jusqu’à 140 000 euros pour les maisons Rocbrune, aux maisons sur mesure dont les prix varient jusqu’à 200 à 250 000 euros.
Depuis un an, nous proposons aussi avec Moyse promotion, des maisons de ville jumelées. L’un de nos produits, le Liberty concept, consiste en la construction d’une grosse maison avec quatre duplex de trois ou quatre chambres."
Quelles sont les dernières tendances en matière de construction individuelle ?
"On remarque que les terrains sont de plus en plus petits et que l’architecture commence à changer pour quelque chose de plus moderne comme des toits terrasses."
Fanny Moyse : "Sur Besançon, on trouve surtout des surfaces de terrain de 400 à 650 m2. Les plus grosses parcelles se trouvent à l’extérieur."
N’est-ce pas du à un manque de réserve foncière ? Et qu’en est-il des contraintes du schéma de cohérence territoriale (SCOT) ?
Grégory Georges : "Il y a bien de la réserve foncière localement, ce n’est pas le problème. Même si sur Besançon même c’est compliqué, il y a du terrain autour. C’est surtout les prix pratiqués qui imposent ces dimensions."
Fanny Moyse : "Le Scot fixe un certain nombre de logements à l’hectare. À Ecole Valentin et Pouilley*, on nous impose notamment entre 20 et 25 logements à l’hectare, ce qui fait qu’on ne peut pas se permettre de faire des parcelles de 10 ares. On est aussi obligé de diversifier les formes d’habitat et d’introduire de l’habitat social, environ 20% en moyenne."
Quels sont les prix moyens des terrains dans le Grand Besançon ?
Fanny Moyse : "Sur Besançon, nous sommes à 150 euros le m2 en moyenne, mais cela peut varier. Au sein de la première couronne autour de Besançon, il faut compter entre 95 et 110 euros le m2. Au sein de notre éco-quartier d’Ecole-Valentin, c’est en moyenne 117 euros le m2 et plus loin, à Roche-lez-Beaupré, cela varie de 71 euros pour le moins cher à 93 euros le m2."
* Le groupe Moyse développe six lotissements à Ecole-Valentin, Miserey-Salines, Dannemarie-sur-Crète, Saint Vit, Chemaudin, Etalans et Roche-lez-Beaupré.