"Je n’ai pas réussi à unir dans un programme commun ma candidature à d’autres candidatures (…) Le moment est donc venu pour moi, en homme libre de vous dire que j’ai pris la décision de me retirer de la course présidentielle. Je crois inutile et désespérant d’ajouter du désordre à la confusion d’un trop grand nombre de candidatures" a annoncé Arnaud Montebourg.
L'ancien ministre socialiste, qui s'était lancé en septembre sans le soutien d'un parti, a donc jeté l'éponge. Faisant le constat que ni lui (donné entre 0,5 et 2 %) ni les candidatures de gauche ne décollaient dans les sondages, M. Montebourg avait affirmé dès décembre qu'il était prêt à mettre sa candidature au service d'une candidature commune à gauche.
Les négociations engagées depuis plusieurs jours avec le communiste Fabien Roussel et Christiane Taubira n'ont rien donné et ce de manière "définitive", ont précisé des sources proches du candidat. Elles ont achoppé sur deux points: la reprise des thèmes du candidat - qui tournent autour de la réindustrialisation de la France - mais aussi de la dette de sa campagne.
"Christiane Taubira lui demandait de se rallier sans lui donner de gages. Et Montebourg n'a pas été convaincu par ses dernières interventions, notamment sa déclaration de candidature à Lyon samedi dernier. Il ne trouve pas que le niveau soit à la hauteur", a confié un ancien lieutenant de la campagne du candidat, en retrait depuis quelques jours.
Concernant la dette des investissements de sa campagne, "pas insurmontable", Fabien "Roussel lui a dit que c'était mort car il n'a pas épargné tout ce temps pour financer la campagne de Montebourg", a raconté un autre proche.
Fabien Roussel a salué mardi soir sur twitter "l'engagement d'Arnaud Montebourg qui se retire". "Le combat pour la République sociale, démocratique, laïque écologique continue. J'appelle celles et ceux qui s'y retrouvent à mener ce combat ensemble pour construire les jours heureux", a ajouté le candidat communiste.
De son côté, le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon, interrogé lors d'une conférence de presse à Strasbourg, a dit qu'il n'en pensait "rien" et n'avait "pas envie d'être désagréable".