Premier Conseil des ministres du gouvernement Bayrou, sous le signe de "l'urgence budgétaire"

Publié le 03/01/2025 - 14:00
Mis à jour le 03/01/2025 - 12:00

Il s'agit du premier Conseil des ministres de François Bayrou et du premier de l'année 2025 pour Emmanuel Macron: le président réunit vendredi 3 janvier 2025 à l'Elysée le nouveau gouvernement de son allié centriste, déjà sous pression pour faire adopter au plus vite un budget après la censure de Michel Barnier et son équipe.

"Il existe un chemin" pour sortir de "cette période d'instabilité", "il est même mieux défini qu'on ne le croit", a assuré François Bayrou à ses ministres, selon son entourage. "Si nous sommes unis, nous pourrons déplacer un certain nombre d’obstacles devant nous", a encore lancé le Premier ministre, qui avait placé son année sous les auspices d'un triptyque "réconciliation, action, stabilité".

M. Bayrou, qui espère durer davantage à Matignon que son prédécesseur, resté en poste seulement trois mois, est pareillement privé de majorité à l'Assemblée nationale, faute d'avoir pu élargir son gouvernement au-delà du centre et de la droite.

Une lacune qu'il espère compenser par la présence de poids lourds politiques, comme les ex-Premiers ministres Elisabeth Borne (Education) et Manuel Valls (Outre-mer), et de quelques ministres qui ont, dixit une source gouvernementale, "une histoire" avec la gauche, tels Eric Lombard (Economie) ou François Rebsamen (Aménagement du territoire).

Plusieurs de leurs collègues étaient de sortie vendredi matin dans les matinales radio et télé, pour donner le ton de cette première réunion de l'équipe gouvernementale. Avec un message martelé à l'unisson: "Nous avons besoin d'un budget".

"Service minimum"

Parce que sans loi de finances depuis le 1er janvier, "la France fonctionne en service minimum", a affirmé sur RTL Catherine Vautrin, en charge notamment du Travail et de la Santé. "Si on n'a pas de budget, on ne va pas pouvoir s'occuper des habitants (des) quartiers", a pour sa part souligné la nouvelle ministre de la Ville, Juliette Méadel, sur TF1.

Le doute plane aussi sur la baisse du prix de l'électricité (-14% au 1er février) qui "va dépendre de l'adoption de la loi de finances", a prévenu sur RMC Marc Ferracci, ministre de l'Industrie et de l'Energie. La situation relève donc de "l'urgence budgétaire", a estimé Aurore Bergé (Egalité femmes-hommes), appelant sur France Inter à "l'unité et la stabilité".

Urgence aussi pour Mayotte, en attente d'un projet de loi promis en début de semaine par François Bayrou. Le Premier ministre, qui s'est rendu dans l'archipel avec cinq ministres, y a annoncé une batterie de mesures pour remettre "debout" ce département, le plus pauvre de France.

Mais ce texte ne figurera pas au menu de ce premier Conseil des ministres, comme prévu initialement. Il sera présenté la semaine prochaine, même si ce report ne devrait pas avoir d'impact sur son examen par le Parlement, qui reprend ses activités le 13 janvier.

 Grain de sel

Le menu risque donc d'être léger à la table de l'Elysée vendredi. Une nouvelle porte-parole du gouvernement, l'ex-sénatrice Les Républicains Sophie Primas, en fera le compte-rendu. Un exercice rapatrié à l'Elysée, à la demande de François Bayrou, alors que son prédécesseur avait choisi de le délocaliser dans un bâtiment des services du Premier ministre.

Pour préparer cette première réunion de l'équipe gouvernementale, et avec en ligne de mire sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée le 14 janvier, le Premier ministre a déjeuné longuement jeudi avec le président Emmanuel Macron. Manière d'apaiser les tensions entre les deux têtes de l'exécutif, alors que le chef de l'Etat a hésité en décembre à nommer le patron du MoDem, ce dernier menaçant alors de rompre leur alliance historique.

Depuis, le président ne s'est pas privé de mettre son grain de sel dans le travail du gouvernement, lors de ses voeux aux Français.

Le nouveau gouvernement "doit pouvoir tenir un chemin de compromis pour agir", il faut que la France "continue d'être attractive", "travaille et innove plus", "continue de créer des emplois" et "assure sa croissance en tenant ses finances", a-t-il exhorté.

La marque d'une nouvelle relation de "coresponsabilité", selon le nouveau locataire de Matignon, qui a entamé son bail avec une cote de popularité historiquement basse, selon le baromètre Ifop-Journal du Dimanche publié le 22 décembre.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Désengorger les urgences : Laurent Croizier demande à l’ARS une maison médicale de garde près du CHU de Besançon

Dans un courrier en date du 4 février 2025, le député du Doubs Laurent Croizier, demande au directeur général de l’ARS Bourgogne Franche-Comté la création d’une maison médicale de garde à proximité immédiate du CHU de Besançon. Pourquoi ?

Pesticides néonicotinoïdes : les Écologistes de Franche-Comté demandent des comptes aux sénateurs du Doubs

Dans un communiqué, les Écologistes de Franche-Comté ont dénoncé le vote des sénateurs du Doubs du 27 janvier 2025 en faveur du retour des néonicotinoïdes qui s’apparente selon eux à "une trahison environnementale" et invitent les sénateurs à justifier leur décision. 

Budgets : François Bayrou annonce qu’il va recourir au 49.3 pour une " sortie de crise "

Le 49.3 pour une "sortie de crise" : François Bayrou abrégera dès lundi 3 février les débats à l’Assemblée nationale pour "passer à l’adoption" les budgets de l’Etat et, rapidement, celui de la Sécurité sociale a-t-il annoncé dans un entretien à La Tribune Dimanche samedi 1er février 2025. 

À Besançon, la France insoumise réclame “de vraies solutions” contre la criminalité organisée

Face aux derniers événements violents qui révèlent la criminalité organisée autour du narcotrafic à Besançon, La France insoumise propose "des solutions" afin de "garantir le droit à la sûreté de toutes et tous" dans un communiqué du 31 janvier 2025. 

Les artisans boulangers du Doubs reçus à la préfecture pour partager la traditionnelle galette

Une fois de plus et comme le veut la tradition chaque année, l’Union patronale de la boulangerie du Doubs est venue présenter ses voeux au sein de la préfecture de Besançon en remettant la traditionnelle galette au préfet du Doubs Rémi Bastille au cours d’une réception organisée le mardi 28 janvier 2025.

Le sénat a voté pour la réintroduction de pesticides néonicotinoïdes à titre “dérogatoire”

Le Sénat a voté lundi 27 janvier 2025 pour permettre la réintroduction dérogatoire de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe, à titre exceptionnel, pour soulager certaines filières en difficulté. La chambre haute du Parlement, dominée par une alliance droite-centristes, a adopté cette mesure très critiquée dans le cadre d’une proposition de loi visant à "lever les entraves" au métier d’agriculteur, examinée en première lecture.

80 ans de la libération d’Auschwitz, “un avertissement sur les dangers qui nous guettent” selon le PS du Doubs

Le 27 janvier 2025 a marqué le 80e anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz, symbole tragique des crimes nazis et du génocide juif. À cette occasion, la Fédération Doubs du Parti socialiste rend hommage à toutes les victimes de l’Holocauste et rappelle l'importance "de préserver la mémoire de cet événement afin de ne jamais oublier les leçons du passé."

Propos sur le collectif Némésis : EELV Besançon demande que Bruno Retailleau soit exclu du gouvernement

Bien que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ait effectué un rétropédalage sur les propos qu'il a tenu après avoir reçu des représentants du groupe Némésis, EELV Besançon a tenu ce 25 janvier 2025 à adresser une lettre ouverte au Premier ministre pour lui demander de l’exclure de son gouvernement.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -1.48
ciel dégagé
le 05/02 à 06h00
Vent
1.02 m/s
Pression
1036 hPa
Humidité
84 %