Premier cas de censure dans l'histoire du festival Bien Urbain...

Publié le 16/12/2015 - 11:20
Mis à jour le 16/12/2015 - 11:22

Une peinture murale réalisée cet été 2015 dans le cadre du festival artistique Bien Urbain située sur un immeuble du 13 Cité Bouloie à Besançon par l’artiste Nano 4814 a été effacée le 3 décembre 2015 par un organisme immobilier HLM. Motif ? Les interprétations diverses de la peinture. Pour les organisateurs du festival artistique bisontin Bien Urbain, il s’agit du « premier cas de censure dans l’histoire de notre festival ».

Dans un communiqué, les organisateurs de Bien Urbain expliquent que l'organisme logeur a fait part de son souhait d'effacer la peinture murale suite à une interprétation "malheureuse" de l'oeuvre. Dans le cadre de ce souhait, les organisateurs sont allés à la rencontre des habitants du quartier pour connaître leurs interprétations et échanger autour de cette peinture murale décrivant plusieurs personnages entremêlés (voir photo ci-contre). "Nous n’avons bien su?r pas rencontre? tout le monde, mais aucune des personnes croise?es sur place n’avait e?voque? le souhait que la peinture soit recouverte. Au contraire, la plupart appre?ciait de voir le pignon orne? d’une œuvre, comme c’est le cas de plusieurs ba?timents du quartier" est-il indiqué.

Selon les organisateurs, "certains habitants rencontrés se questionnaient sur la présence d'un couteau ou d'un voile sombre qui pourrait représenter un niqab, d'autres y voyaient un fantôme et un Marsupilami voulant couper le fil qui enserre ses amis avec un opinel."

Pour l'artiste Nano 4814, il s'agit d'une scène symbolisant la difficulté de l'acte artistique et ses interrogations multiples sur sa peinture vis-à-vis de l'histoire de l'art.

"Notre ro?le est de permettre a? des artistes d’intervenir dans l’espace public, non pas d’effacer leur travail"

"Au mois de septembre, l'organisme immobilier nous a demande? d’effacer le mur, or notre ro?le est de permettre a? des artistes d’intervenir dans l’espace public, non pas d’effacer leur travail sans discussion pre?alable. Nous n’avions depuis eu aucune nouvelle de la part de l’entreprise et avons de?couvert le jour me?me que la peinture e?tait en train d’e?tre recouverte, sans que ni l’artiste, ni notre association n’en ait e?te? informe? au pre?alable" déplore Bien Urbain.

"Nous regrettons cet acte unilate?ral de censure artistique et de?fendons que l’e?change et le dialogue sont toujours plus fe?conds que la « mise sous le tapis ». Si cette œuvre avait re?ellement fait pole?mique (ce que nous n’avons pas ressenti), il aurait e?te? plus inte?ressant d’en profiter pour discuter, e?changer, confronter des points de vue, pluto?t que de ce?der a? la peur. La « censure pre?ventive » n’a jamais e?te? positive pour le « vivre ensemble »".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

Un Vésulien remporte le premier prix du public à l’exposition de peintures au Grand Kursaal de Besançon

Pharmacien depuis quatre et passionné d’arts, Quentin Caney se fait progressivement sa place dans le monde de la peinture. En 2023, il a remporté le premier prix de l’exposition de peintures et sculptures organisée par le Lions club au Grand Kursaal à Besançon. Un succès qu’il a renouvelé au mois d’octobre 2024.

Frac de Besançon : ”Étonner la catastrophe” ou la persévérance dans les oeuvres de cinq jeunes artistes

Du 17 novembre 2024 au 30 mars 2025, le Fonds régional d’art contemporain de Franche-Comté à Besançon propose une nouvelle exposition intitulée Etonner la catastrophe, un titre emprunté aux Misérables de Victor Hugo. Pour aborder ce thème, la directrice du Frac Sylvie Zavatta, a sélectionné cinq artistes issus de l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon… Visite.

Étonner la catastrophe, la nouvelle exposition du Frac à découvrir jusqu’au 30 mars 2025 !

Quoi de neuf ? • L’exposition Étonner la catastrophe, dont le titre est emprunté aux Misérables, rassemble cinq jeunes artistes : June Balthazard, Mégane Brauer, Mathilde Chavanne, Hippolyte Cupillard et Jordan Paillet qui tous ont fait leurs études à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon (ISBA). Chacune et chacun, à sa façon embrasse de grands thèmes qui traversent l’œuvre de Victor Hugo. Ils évoquent ainsi, à travers leurs productions, l'enfance ou la jeunesse en proie à des questions actuelles d'ordre environnemental, sociétal et politique. Pour chacun des artistes qui composent cette exposition, il est proposé un dialogue avec une œuvre d’un autre artiste figurant dans la collection du Frac.

Une écrivaine bisontine publie son 4e ouvrage

Écrivaine bisontine originaire des Fins, Aurore Mamet vient de publier "Caracole" son 4e livre aux éditions L'Atelier des Noyers. Après un thriller, un récit d’aventure et un reportage photographique, l’écrivaine s’attelle cette fois à la poésie avec ce recueil de poèmes paru en septembre 2024.

Cent-dix auteur(e)s de Bourgogne Franche-Comté retracent l’Histoire et des histoires de la région

L’université de Franche-Comté et la Région Bourgogne Franche-Comté ont lancé jeudi 7 novembre 2024 à la Maison des sciences de l’Homme et de l’Environnement de Besançon, un livre intitulé Histoire(e) de Bourgogne Franche-Comté - Fragments d’un territoire*. Un ouvrage de 367 pages qui est le fruit d’un travail collaboratif ayant fédéré des chercheurs de l'ensemble de la région.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -1.84
légères chutes de neige
le 22/11 à 03h00
Vent
1.13 m/s
Pression
1003 hPa
Humidité
98 %