Le débat refait surface après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Faut-il ou non armer la police municipale à Besançon ? Les municipalités qui le souhaitent pourraient armer leur police sur le stock de la police nationale. On le sait, le maire de Besançon n'y est pas favorable et a décidé d'équiper les policiers municipaux de Besançon de tasers. Décision qui fait suite au débat à ce sujet au conseil en début d'année. Pour lui, la sûreté publique est d'abord l'affaire de la police nationale.
Mais en déclarant la semaine dernière que les policiers municipaux avaient d'ailleurs démarré leur formation à l'utilisation du taser, Jean-Louis Fousseret a mis le feu aux poudres. "Faux !" répond Jean-Marc Joffre, président du syndicat national des policiers municipaux. "M. le Maire est bien mal informé. En effet, il a choisi de doter ses agents de la dernière génération de tasers. Or, comme la mise sur le marché de ce produit est toute récente, les formateurs ne sont pas encore nommés". Et de poursuivre. "Dans un pays en guerre, en état d'urgence, M. le Maire comprendra qu'il ne peut pas envoyer, chaque jour, ses policiers municipaux, assurer le maintien du bon ordre et de la sureté publique, ainsi que la sécurité de nos concitoyens, "armés" d'un simple bâton de défense".
Par ailleurs, le SNPM édulcore les promesses d'embauche de 26 policiers municipaux de la Ville de Besançon. Le syndicat explique que "12 seulement" seront des policiers municipaux de terrain. "Les autres agents seront des ASVP et des opérateurs vidéo pour le centre de sécurité urbain".
Autre motif de grogne : la prime IAT (indemnisation d'administration et de technicité). Les policiers municipaux la réclament depuis 2012.
A Besançon, on compte une cinquantaine de policiers municipaux. Le SNPM table sur une mobilisation important des agents pour les quatre week-ends à venir.