"Retrouver une véritable ambition pour le transport ferroviaire fait partie de ces axes majeurs de transformation écologique. Or ni l’Etat, ni la région de BFC pour ce qui concerne les TER ne portent cette ambition à la hauteur des défis actuels", s'insurge le Parti communiste français qui accuse l'Etat de mener un plan d’investissement notoirement insuffisant (100 milliards sur 10 ans). Il précise que le Gouvernement a "chargé la SNCF de la dette des infrastructure LGV, imposé l’équilibre de comptes qui a de effets sur le tarifs et le manque d’entretien de lignes, imposé les réformes de filialisation qui préparent à la concurrence, et poussé la direction de la SNCF à réduire le personnel".
Enfin, le PCF regrette que la Région a "fait un choix doublement défavorable au train : celui du budget constant pour le TER, et celui de l’ouverture à la concurrence".
Les propositions du PCF
1 -"Nous insistons sur la nécessaire construction démocratique du schéma de transport régional, qui suppose :
- une conférence régionale réunissant la SNCF, les usagers, les syndicats, les élus locaux et régionaux pour définir les axes principaux de la convention SNCF-Région,
- un comité de pilotage SNCF-Région ouvert aux organisations syndicales, usagers, où chaque groupe politique dispose d’un siège qui assure le suivi et le contrôle de la convention.
- des comités de ligne qui se réunissent deux fois par an pour recueillir les besoins des usagers et des territoires, et assurer la complémentarité jusqu’au dernier kilomètre, avec d’autres modes de déplacement (vélo, bus, covoiturage…) en assurant les correspondances.
2- Un engagement au respect des horaires des trains.
"C’est essentiel pour l’attractivité de ce mode de transport. 43% des retards sont dus à des défaillances de matériel automoteur, d’où l’importance des services de maintenance, et du renouvellement du matériel. Des pénalités financières de retard doivent être prévues pour les usagers et la région".
3-Une tarification sociale allant jusqu’à certaines gratuités pour les étudiants et pour les déplacements domicile-travail, ainsi que pour les personnes à faible revenu.
4- Un service public humain
"Remettre de la présence humaine dans les trains, les gares, pour la qualité du service, pour la sécurité, pour la billetterie, améliorer l’accessibilité aux personnes handicapées est un impératif pour développer l’envie de prendre le train".
5- Des moyens financiers à hauteur des besoins
Les trois parties prenantes, Etat, Région et SNCF doivent assumer la responsabilité de mettre dans le transport ferroviaire les financements nécessaires pour assurer un maillage fin du territoire.
Plusieurs pistes de financement sont à explorer :
"- Au niveau européen, que la France porte la création d’un fond européen d’investissement social et écologique alimenté par des avances monétaires de la BCE, pour financer un plan européen de développement des infrastructures ferroviaires : là on serait vraiment dans le « green deal » européen,.
-Au niveau national :
- -il est du rôle de l’État de faire reprendre la dette de la SNCF et financer un plan d’embauches et d’investissement par la Banque des Territoires,
- - La renationalisation des autoroutes,
- - la création d’un livret populaire d’épargne transport
- - La création d’un versement transport additionnel des employeurs
-Au niveau régional
- bataille politique nécessaire pour faire cesser les transferts de compétences sans moyens
- -écotaxe poids lourd régionale,
- repenser le versement mobilité payé par les employeurs qui va très peu au train,
- une taxe annuelle qui s’applique aux locaux à usage de bureaux, aux locaux commerciaux, aux locaux de stockage et aux surfaces de stationnement (à l’étude en Ile de France et en PACA)".
"Oui, investir dans le train implique des efforts financiers très importants, mais a -t-on fait le bilan des maladies évitées et des vies épargnées avec la réduction des pollutions et des accidents routiers ? Et veut-on vraiment empoigner à bras le corps la question du réchauffement climatique ?
Enfin, pour terminer , quelques mots sur le fret ferroviaire, même s’il n’est pas de la compétence de la région, nous pensons que la région doit mettre tout son poids politique pour que Fret SNCF, l'acteur public majeur de cette transition indispensable ne soit ni dépecé, ni démantelé, suite à la procédure menée par la Commission européenne, contre la France pour des aides d'État prétendument illégales à Fret SNCF, qui met en péril sa survie", conclut le PCF.
(Communiqué)