Le 8 janvier 2017, 32 Portugais vivant en Suisse, qui rentraient de vacances au Portugal, se trouvaient dans ce car d’une quarantaine de places en route pour Genève quand il est sorti de la route.
Henrique Beiroto Angelo, un Portugais de 44 ans qui répondait d'homicides involontaires et de blessures involontaires par conducteur de véhicule terrestre, s'est également vu interdire de conduite pendant cinq ans. Trois ans de prison avec sursis avaient été requis lors du procès début octobre.
Le procureur Éric Jallet avait évoqué pour l'accusation "une accumulation de fautes personnelles du chauffeur à partir de la vitesse inadaptée en raison du verglas".
Les sociétés Angelo Taxi et Rota das Gravuras, propriétaire du bus et compagnie de transports, ont quant à elles été condamnées respectivement à 28.000 euros et 50.000 euros d'amendes. Les deux entreprises étaient dirigées par Narciso Angelo, le père du chauffeur.
Le tribunal a estimé que les défauts d'entretien du bus et de sa remorque avaient contribué à la survenue de l'accident mais il a prononcé des peines inférieures aux réquisitions qui étaient de 100.000 euros d'amende contre chacune des deux personnes morales.
Juste avant l'accident, le véhicule roulait à près de 90 kilomètres/heure, une vitesse jugée excessive en raison de la présence de verglas en ce début janvier. Peu auparavant, il avait même atteint 101 km/h, selon les rapports d'experts.
Le 8 janvier 2017, 32 Portugais vivant en Suisse, qui rentraient de vacances au Portugal, se trouvaient dans ce car d'une quarantaine de places en route pour Genève quand il est sorti de la route. L'accident, qui n'a impliqué aucun autre véhicule, était survenu vers 04H30 peu avant le viaduc de Charolles (Saône-et-Loire), entre Paray-le-Monial et Mâcon, à un endroit où la chaussée était glissante et en légère descente.
Le drame, qui avait également fait 28 blessés dont trois graves, avait suscité un vif émoi, d'autant plus qu'il venait après une série d'accidents sur cette route nationale 79, un tronçon de la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique) qui traverse la France d'est en ouest.
La dangerosité de cet axe lui a valu le surnom de "route de la mort". Douze Portugais y étaient décédés le 29 mars 2016: ils venaient de Suisse et avaient été tués dans la collision de leur fourgon, transformé en minibus, et d'un poids lourd, sur cette même nationale, mais dans l'Allier.
Plus d'un milliard d'euros ont été engagés par l'État pour aménager et sécuriser cette portion de la RCEA.
(AFP)