"Les retours des deux premiers jours sont encourageants, positifs même !" s'est réjoui mercredi en fin de matinée Michel Loyat, lors d'un point presse sur les mesures de sécurité sanitaire dans les transports en commun. "Il y a tout ce qui est fait par les opérateurs de transports comme la désinfection du matériel roulant, mais il y a aussi la responsabilité des usagers eux-mêmes - lavages des mains, distanciation - qui est primordiale... " a insisté le vice-président en charge des transports à Grand Besançon Métropole.
Depuis le 11 mai, sur les lignes urbaines de Besançon, le niveau d'offre est de 84 % - pour 34 % de la fréquentation - par rapport à un jour habituel.
Dans les communes du Grand Besançon, sur le réseau périurbain, l'offre est de 69 % alors même que les collégiens et les lycées n'ont pas repris.
À Besançon, avec 25.700 voyages enregistrés le lundi 11 mai 2020 et plus de 29.000 pour la journée de mardi, la fréquentation a quasi doublé par rapport à la semaine précédente.
Afin de permettre d'assurer une distanciation sociale suffisante, Ginko a donc choisi de maintenir une offre de transports élevée. Déjà en confinement, elle était de de 42 % en moyenne "contre 25% par exemple à Dijon, Nancy ou 15% à Montbéliard" note Laurent Sénécat, directeur de Kéolis Besançon Mobilités.
"Aujourd'hui, comparé à un jour scolaire habituel, 100 % des départs sont assurés sur le tram et 84 % en moyenne sur l'ensemble des lignes urbaines pour 34 % de la fréquentation..." laissant la place à la distanciation sociale.
L'utilisation des bus articulés, plus grands, est privilégiée et un bus d'intervention peut venir ponctuellement en renfort sur des lignes trop chargées comme c'est par exemple le cas sur la Liane 4 en direction de Chateaufarine via Planoise qui connaît déjà plus 50 de % de sa fréquentation habituelle avec plus de 5.000 voyageurs par jour.
Avec des consignes de dernière minute et des décrets parfois manquants comme sur les modalités pour faire respecter le port du masque, Kéolis Besançon Mobiltés admet que la mise en œuvre du déconfinemenrt a été compliquée. "Nous avons parfois anticipé la formalisation des décrets, mais en allant dans le sens de la volonté des autorités..."
92 à 98 % d'utilisation du masque
Mais la "vraie surprise" est le respect du port obligatoire du masque. "Dès lundi, une quarantaine d'agents administratifs ou des services logistiques se sont rendus sur le terrain pour démontrer aussi à nos chauffeurs qu'ils n'étaient pas seuls. Nous avons tous été impressionnés du civisme des voyageurs, et ce dès le lundi matin et il n'y a pas eu de relâchement depuis. 95 % des voyageurs en moyenne portaient un masque. De 98 % le matin à 92 % l'après-midi avec, durant ces heures, quelques jeunes qui veulent braver la règle..." explique Laurent Sénécat. "Le fait de distribuer des masques a été aussi un vrai signal positif auprès des usagers...
Contrôles
Cette semaine, pour la reprise, Kéolis dit être dans une logique "de bienveillance d'accompagnement et de compréhension", surtout auprès d'un public qui n'est pas en mesure de s'acheter des masques. Ginko réfléchit par ailleurs à des solutions afin d'en fournir en boutique sur la base de justificatifs sociaux.
"Moins on aura de personnes sans masque, plus cela sera facile pour les forces de police et les contrôleurs de le faire respecter..." Laurent Sénécat.
Depuis le début de la semaine, les forces de l'ordre - police, police municipale et gendarmerie - accompagnent les agents sur le terrain pour faire respecter les mesures sanitaires de distanciation et de port du masque à bord des bus et des tramways, mais aussi aux stations. Pour rappel, l'absence de port du masque est passible d'une amende de 135 €.
Info + : quels dédommagements pour les voyageurs Ginko ?
- Prolongement des droits à voyager pour 2.200 bénéficiaires de tarifications sociales
- Suspension des prélèvements du mois d'avril pour les abonnés en prélèvement automatique
- Remboursement de 50 % du coût de l'abonnement du mois de mars 2020 pour plus de 7.000 abonnés