Opposée à l’armement de la police municipale, Anne vignot expliquait en janvier dernier que la sécurité devait rester une fonction régalienne de l’État. « L’état a une obligation, et on oublie très souvent de le rappeler ! Il n’y a pas que les collectivités qui ont des obligations ! ». Elle déclarait vouloir aller jusqu’au ministère de l’Intérieur et demander un renforcement de la présence et des effectifs de police nationale et « le retour des 40 postes supprimés par la droite », notamment « pour lutter contre le grand banditisme. »
Comme elle s’y était engagée pendant la campagne des élections municipales, Anne Vignot a, dès cet été écrit, à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour demander un renforcement des effectifs de Police nationale. Le ministre a indiqué avoir confié à la DGPN (direction générale de la police nationale) ce dossier.
Ainsi, 38 postes de policiers nationaux ont été décidés. Concernant la police municipale, l’effort de recrutement se poursuit afin de pourvoir l’ensemble des 70 postes qui la composent : 65 postes sont pourvus aujourd’hui et cinq recrutements sont à venir.
Un travail en étroite collaboration entre la Préfecture, la Police, la Justice et la Ville
Depuis le début du mandat, un travail de coopération s’est engagé entre la préfecture, la DDSP, le parquet et la maire.
Un travail sur la convention PM/PN* va commencer en concertation pour définir le continuum de sécurité. Un projet sera mené au sein de la DSTP (direction de la sécurité et de la tranquillité publique) avec l’ensemble des agents pour mettre en adéquation les objectifs de la convention, les orientations politiques, les missions qui y sont liées et leur répartition sur les différents secteurs de la DSTP.
"Nous ajusterons également les méthodes de travail et adapterons l’organisation afin de permettre à tous et toutes de répondre au mieux aux missions", précise la Ville.
Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la délinquance (qui nécessite une panoplie d’outils d’intervention) et du travail fait en partenariat avec la Police et la Justice, le dispositif de la « transaction » sera mis en place. "Cet outil viendra compléter l’ensemble des moyens nécessaires au déploiement de la stratégie en place, c’est un moyen de rapprocher les actions municipales de la justice", est-il précisé.
Lutte contre le stationnement sauvage
Pour rappel, la Ville de Besançon a engagé un travail de lutte contre le stationnement sauvage. Une campagne d’information et de prévention couplée d’opérations flash de verbalisation menée conjointement par la police municipale et nationale a débuté. Les opérations flash auront lieu à différents moments de l’année, de la journée et à différents endroits. Les véhicules mal stationnés seront verbalisés.
*La convention a pour but de préciser la nature et les lieux d’intervention des agents de Police municipale. Elle détermine les modalités selon lesquelles ces interventions sont coordonnées avec celles des forces de sécurité de l’État.
Infos +
- La Ville de Besançon publiera sur les réseaux sociaux un bilan des verbalisations une fois par mois.