Police municipale armée : l’intergoupe au conseil municipal de Besançon demande au maire de maintenir sa position

Le débat sur l’armement de la police municipale est relancé suite au rapport parlementaire remis au Premier ministre le 11 septembre 2018 proposant de rendre l’armement des policiers municipaux obligatoire. Dans un communiqué du 13 septembre, les 13 élus de l’intergroupe au conseil municipal de Besançon demande au maire de maintenir sa position contre cette mesure.

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"Nous membres de l’intergroupe rappelons que la police municipale et la police nationale n’ont pas les mêmes missions. Que la police municipale n’a pas à être envoyée sur des missions dangereuses qui relèvent de la police nationale et cela dans l’intérêt des agents de police municipaux" est-il indiqué.

"La police municipale ne doit aucunement compenser les manques d’effectifs de la police nationale"

Selon les élus, "Nous avons besoin d’une police nationale organisée, formée pour des missions régaliennes de sécurité, la police municipale ne doit aucunement compenser les manques d’effectifs de la police nationale." Ils demandent "le retour de la cinquantaine de policiers nationaux supprimée lorsque M. Sarkozy était Président de la République."

L'intergroupe souhaite que le maire Jean-Louis Fousseret "maintienne sa position concernant le non-armement létal des policiers municipaux".

"On risque ainsi de creuser encore les inégalités entre les grandes et les petites collectivités"

Par ailleurs, les élus signataires du communiqué déplorent "une fois de plus le fait que l’Etat transfère une de ses missions aux collectivités territoriales se dispensant ainsi de son devoir régalien." Selon eux, "On assiste à une véritable mise sous tutelle de celles -ci,  augmentant sans cesse leurs obligations, sans compensation, tout en diminuant leur capacité budgétaire. On risque ainsi de creuser encore les inégalités entre les grandes et les petites collectivités dont les démissions récentes des Maires traduisent ces difficultés."

Et de conclure : "Pour que l'Etat règle sa dette, les villes devront-elles aussi organiser et entretenir l'armée et la justice ?" 

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