Police : Macron annonce un "Beauvau de la sécurité" dès janvier

Publié le 08/12/2020 - 09:30
Mis à jour le 08/12/2020 - 08:22

Représentants des forces de l’ordre, élus et citoyens seront présents pour discuter d’une réforme de la police. Le président « interviendra personnellement « .

© Capture TV ©
© Capture TV ©

En pleine polémique sur les « violences policières », Emmanuel Macron a décidé la tenue à partir de janvier d'un « Beauvau de la sécurité » sur une réforme de la police, afin d'« améliorer les conditions d'exercice » des forces de l'ordre et « consolider » les liens avec les Français. Pour déminer une situation explosive, le chef de l'État convoque ce « grenelle de la police » qui réunira, à partir de janvier, des représentants des forces de l'ordre, élus et citoyens.

« J'y interviendrai personnellement », indique le chef de l'État dans une lettre datée de lundi et consultée par l'Agence France-Presse qui répond au secrétaire général du syndicat Unité-SGP-FO Yves Lefebvre. Celui-ci lui avait écrit lundi pour lui faire part de la « colère » qu'ont suscité chez les policiers ses propos reconnaissant des contrôles au faciès lors de son interview vendredi au média en ligne Brut.

Un rendez-vous en sept axes

Avec ce « Beauvau de la sécurité », du nom de la place où est situé le ministère de l'Intérieur, Emmanuel Macron dit vouloir améliorer les conditions d'exercice de la police et consolider le lien de confiance avec les Français. Le rendez-vous devra s'appuyer sur les sept chantiers de réforme qu'a présentés le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin fin novembre, poursuit le chef de l'État : formation, encadrement, moyens, captation vidéo des interventions, inspection, effectifs et lien entre police et population, dont la lutte contre les discriminations et le rapport aux médias.

« Il y a urgence à agir », insiste le chef de l'État qui précise avoir demandé à Gérald Darmanin de « recevoir dès que possible » les syndicats de policiers pour peaufiner les propositions. « Je souhaite avancer rapidement et concrètement pour améliorer les conditions d'exercice du beau et indispensable métier qui consiste à garder la paix », ajoute le chef de l'État. « La France tient par ses policiers et ses gendarmes [...] nous leur devons soutien et protection. J'y veillerai », conclut-il.

Emmanuel Macron reprend ainsi en main ce dossier, face à la colère des policiers mais aussi la défiance croissante des Français après le tabassage de Michel Zecler.

« Insoutenable »

Il justifie en outre son annonce vendredi sur le média en ligne Brut de créer dès janvier une plateforme pour signaler les discriminations, en soulignant qu'il ne s'agit pas seulement des contrôles d'identité mais aussi de l'emploi, du logement, du sport et de la culture. Il avait alors jugé "insoutenable" que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau "n'est pas blanche".

Dans un courrier adressé au chef de l'État, daté également de lundi et dont l'Agence France-Presse a eu connaissance, le secrétaire général du syndicat Unité-SGP-FO Yves Lefebvre souligne que cette interview "a laissé des traces et une colère certaine au sein de la police nationale ». « Même si votre discours venait dans sa globalité souligner l'action des forces de l'ordre et des policiers [...] mes collègues [retiennent] une seule chose, à savoir que les contrôles au faciès existent, qu'ils sont une réalité, qu'un jeune homme de couleur a plus de chance d'être contrôlé que les autres personnes."

"Cette affirmation est venue remettre en cause la qualité du travail quotidien des forces de l'ordre et particulièrement celui des policiers nationaux, surtout ceux engagés dans les quartiers difficiles", s'insurge Yves Lefebvre qui dénonce "des politiques d'urbanisation qui se sont suivies entassant les populations immigrées au même endroit depuis plusieurs décennies". Il réclame "au plus vite un calendrier de réformes de fond pour enfin remettre la police nationale debout" et "la fin de la politique du chiffre qui est une des raisons principales à l'altération du lien police/population".

Gérald Darmanin a annoncé lundi qu'il recevrait le 18 décembre les syndicats de police et promis des propositions rapides au chef de l'État. Les deux principaux syndicats de gardiens de la paix, Alliance et Unité-SGP-FO, avaient appelé samedi à cesser les contrôles d'identité en signe de protestation.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Grand Besançon Métropole débloque une aide de 20.000€ pour Mayotte

Réunis en conseil communautaire le jeudi 19 décembre 2024, les élus de Grand Besançon Métropole ont voté une aide de 20.000€ en faveur de la Fondation de France pour venir en aide aux habitants de Mayotte sinistrés depuis le passage sur l’île du cyclone Chido. 

Dans le Grand Besançon, les aides pour effectuer les rénovations énergétiques “n’ont jamais été aussi hautes”

Les élus de Grand Besançon Métropole devront se prononcer ce jeudi 19 octobre 2024 sur le lancement d’un engagement avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et la Maison de l’habitat du Doubs dans le cadre de l'acte territoriale France Rénov’. Ce volet concerne plus précisément les rénovations énergétiques accessibles dans le territoire, notamment pour les copropriétés.

Propos sur les Premiers ministres : le président du Mouvement Franche-Comté porte plainte contre Hasni Alem

Après avoir demandé dans un premier temps la démission d’Hasni Alem, Jean-Philippe Allenbach, a fait savoir qu’il avait décidé de porter plainte ce mercredi 18 décembre 2024 contre l’élu à la Ville de Besançon pour "propos racistes anti-blancs et anti-vieux". 

Nomination de Bayrou : “Encore un homme blanc de plus de 70 ans” pour Hasni Alem

Élu communiste au conseil municipal de la Ville de Besançon, Hasni Alem a récemment publié sur sa page Facebook une publication sujette à débat concernant la récente nomination de François Bayrou comme Premier ministre. Nous l’avons contacté ce lundi 16 décembre 2024 pour lui permettre d’éclaircir ses propos. S’il dément toute provocation, l’élu assume en revanche sa publication vis-à-vis de "cette génération de dirigeants politiques, toujours là, à plus de 70" et qui l’ "agace au plus haut point".

Division de l’opposition centriste : adieu “Ensemble Bisontins” et bonjour “S’unir pour Besançon”

Suite à la scission du groupe d’opposition municipal centriste "Ensemble Bisontins !" qui réunissait sous une même bannière les élus de Renaissance, Modem et Horizons du conseil municipal de Besançon, un nouveau groupe d’opposition a vu le jour, a annoncé Karima Rochdi dans un communiqué du mercredi 11 décembre 2024. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.52
forte pluie
le 22/12 à 09h00
Vent
7.14 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
95 %