"Cette plainte est à l'initiative du CCIF", le collectif contre l'islamophobie en France, "une organisation extrémiste et islamiste qui récupère l'affaire", juge M. Odoul, membre du bureau national du Rassemblement national. "Nous sommes dans une opération de victimisation de la part d'un organisme qui fait la promotion d'une idéologie qui n'a rien à voir avec la République française", a-t-il ajouté jeudi auprès de l'AFP.
Selon un communiqué du CCIF diffusé la veille, la mère voilée a décidé de déposer deux plaintes, dont une première jeudi à Dijon pour "violences commises en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique sur mineur et majeur à caractère racial".
"J'assume mes propos"
Vendredi, les élus du RN avaient finalement quitté la salle, ainsi que la plaignante, qui affirme avoir plus tard subi des "violences verbales" de la part d'une élue non-inscrite mais anciennement Front national.
"J'assume mes propos, je suis un élu de la République, j'ai une liberté d'expression, a fortiori dans mon hémicycle", fait valoir M. Odoul en dénonçant "une judiciarisation de ce genre d'affaires" dont l'objectif serait de "faire taire le débat". "Je n'ai pas stigmatisé une personne, j'ai stigmatisé l'islamisme", a-t-il ajouté. "Si ça a pris cette ampleur, c'est qu'il y a un problème de fond qui n'est pas tranché depuis 30 ans."
"Ma cliente a été humiliée"
Une deuxième plainte doit être déposée vendredi au tribunal de Paris pour "provocation publique à la haine raciale par des élus", visant un tweet de M. Odoul, accompagnant une vidéo de l'incident vue 4 millions de fois, dans lequel il évoquait l'attentat du 3 octobre à la préfecture de police de Paris. "Ma cliente a été humiliée, son image a été diffusée partout, elle est très marquée et son fils voit un psychologue", a déclaré mercredi à l'AFP l'avocate de la plaignante, Me Sana Ben Hadj. "Ce n'est pas qu'une question de laïcité mais de racisme. On tente d'exclure les musulmans de la République."
(AFP)