Plus de 200 estampes du XVIe au XXe siècle à découvrir au musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon

PUBLI-INFO • Jusqu’au 27 mars 2022, le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon présente une exposition exceptionnelle d’estampes, de livres et de cartes géographiques issues d’une donation importante au musée… Les visiteurs vont pouvoir plonger dans un univers à base d’eaux-fortes et de scènes de la vie quotidienne en Franche-Comté et d’ailleurs sur cinq siècles !

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En 2020, la Ville de Besançon a reçu une importante donation de la part de Christiane Jacquemin, veuve du chef d’entreprise et homme politique Michel Jacquemin (Besançon, 1939-2009) : 600 estampes artistiques ont enrichi le cabinet des arts graphiques du musée des beaux-arts et d’archéologie, tandis que 360 ouvrages et 200 cartes ont rejoint les fonds de la bibliothèque municipale.

L’ampleur de cette collection, qui couvre cinq siècles, dit toute la curiosité de ses anciens propriétaires. Elle révèle aussi une facette de ces deux personnalités qui, connues pour leur discrétion, furent actives et engagées pour le développement et le rayonnement de Besançon et sa région. S’inscrivant dans la lignée des grands dons constitutifs des fonds patrimoniaux bisontins, la collection Michel et Christiane Jacquemin est un enrichissement majeur pour le patrimoine bisontin, qu’il s’agisse des estampes qui faisaient défaut au musée, comme d’un ensemble de livres de voyage qui dote la bibliothèque d’un fonds spécifique.

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"Des choses qui nous touchent"

Cette exposition présente 200 estampes, c'est-à-dire des images imprimées sur du papier. La commissaire de l'exposition Amandine Royer, raconte qu'"elles sont d'ailleurs très variées par leur provenance géographique ou par leur époque de création puisque les plus anciennes datent du XVIe siècle et pour les plus récentes, du début du XXe siècle". Malgré cette diversité, une unité se trouve derrière le choix de toutes ces pièces. Pour Amandine Royer cette unité se réalise "à la fois dans la technique puisque Christiane et Michel Jacquemin ont privilégié la technique de gravure qu'on appelle à l'eau-forte - technique en creux sur une plaque de cuivre par le biais d'un outil mais aussi de l'acide nitrique, l'eau-forte, venant du latin "aqua fortis" qui désignait l'acide nitrique au Moyen-Âge - ainsi que dans le choix des sujets du quotidien, c'est-à-dire des portraits, des paysages, des scènes de vie quotidienne, des scènes animalières, et à l'inverse très peu de scènes savantes". Selon la commissaire de l'exposition, "ce sont des oeuvres dans lesquelles on entre très facilement, on comprend immédiatement le sujet représenté et souvent ce sont des choses qui nous touchent, qui nous renvoient à notre quotidien »

Un véritable hommage au couple Jacquemin

À travers cette exposition de plus de 200 pièces, le musée des beaux-arts et d’archéologie tient à rendre un hommage tout particulier à ce geste généreux qui est une "donation majeure" depuis l'existence du musée au XIXe siècle, précise Amandine Royer qui rappelle que "Besançon a la chance d'être une ville très honorée par les donateurs depuis le premier, Pierre-Adrien Pâris, et de nombreuses grandes donations par la suite."

Christiane Jacquemin © Alexane Alfaro

Une visite en trois thèmes

C’est d’abord l’univers de la gravure à l’eau-forte, technique surnommée le "procédé des peintres" qui a séduit le couple et l’a amené à constituer de beaux ensembles de feuilles des XVIIe (Jacques Callot, Antoine van Dyck ...), XVIIIe (François Boucher, Jean-Honoré Fragonard ...) et XIXe siècles (Paul Huet, Alphonse Legros, Francis Seymour Haden ...).

Une deuxième partie est consacrée aux sujets gravés. Portraits, paysages, scènes de vie rurale ou urbaine, sujets animaliers : toutes ces images ont été choisies pour leurs sujets humains ou quotidiens, immédiatement compréhensibles, tantôt touchants, amusants, invitant à la contemplation ... Seule la bichromie stricte des gravures en noir et blanc, dans la grande tradition de ce médium, instaure une forme de distance par rapport au réel.

Enfin une troisième partie permettra aux visiteurs d’éprouver la tension entre l’ici et l’ailleurs qui imprègne la collection. On y perçoit en effet un attachement profond à Besançon et à la Franche-Comté, comme en témoignent les cartes anciennes du territoire ou encore les œuvres de Jean Gigoux que Michel Jacquemin a patiemment collectées, mais aussi un attrait pour le lointain, dont attestent les livres de voyages, relatant les expéditions du globe qui marquèrent les XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

© Alexane Alfaro

Du musée des beaux-arts à la bibliothèque municipale...

L'exposition "En toute discrétion" au musée des beaux-arts et d’archéologie jusqu'au 27 mars 2022, peut être prolongée du côté de la bibliothèque municipale située rue de la bibliothèque au centre-ville. Après avoir regardé, observé, fait connaissance avec les estampes, le visiteur peut partir à la découverte d'une autre partie, et pas des plus inintéressantes, de la donation de Christiane Jacquemin composée de 360 ouvrages et de 200 cartes géographiques anciennes de la Franche-Comté.

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