Les parcelles sont prêtes, les trous ont été réalisés et les bourgeons des plants greffés démarrent avec le printemps. Les plants ont été repérés et collectés sur le terrain par un ampélographe en charge d'étudier les caractéristiques des différents types de cépages viticoles par l’observation des feuilles, des rameaux, des grappes. Une analyse confiée aux « Pépinières Guillaume » à Charcenne, spécialiste de la production de plants de vigne.
Ces plants sont aujourd’hui prêts à être à nouveau accueillis en terre bisontine. Parmi les neuf cépages qui seront replantés, à noter des noms évocateurs comme « L’Oiseau bleu », cépage très rare complètement disparu des collections en France, la « Douce noire ou Corbeau » le « Frankenthal », très vieille vigne retrouvée en plein cœur de la boucle bisontine, au milieu des vielles pierre de Chailluz. Ce lundi 8 avril 2019, les bénévoles seront à pied d’œuvre sur la colline de Bregille pour mettre en terre les jeunes vignes, réparties en deux parcelles différentes : « Aux Ragots » et « aux Hérodes ».
La plantation sur deux lieux distincts est importante : en cas de maladie ou d’aléa climatique très localisés détruisant une partie des cépages anciens, "les terrasses biontines" espèrent que la conservation de ce patrimoine historique et scientifique sera assurée.
Pour se donner encore plus de chance de réussir cette conservation, un partenariat avec le « Musée des Maisons comtoises » de Nancray permettra d’accueillir également quelques pieds de vignes anciennes, autour de la caborde des Tilleroyes.
Connaissez-vous une vigne de plus de 80 ans ?
L'association des terrasses bisontines fait également un appel aux habitants du Grand Besançon s’ils ont connaissance d’une vieille vigne près de chez eux d'au moins 80 ans afin d’aller l’expertiser. Le très recherché cépage ancien, spécialité bisontine au XIXe siècle, le « Bregin » est peut-être encore caché dans une arrière-cour ou devant une maison en treille...