Voiture ventouse ou tampon, c’est le nom donné aux véhicules qui stationnent plus de sept jours consécutifs sur un parking. Pour les repérer, les policiers passent sur les parkings et identifient les véhicules qu’ils pensent concerner en marquant à la craie les pneus ou au niveau du sol. Au bout d’une semaine, ils vérifient si les pneus ont changé de position. S’ils sont restés fixes alors la police procède à une verbalisation et un enlèvement.
Lors de cette opération matinale, les policiers ont constaté qu’une quinzaine de véhicules se sont mis en conformité, c’est-à-dire qu’ils ont bougé, après avoir été marqués.
"À partir d’aujourd’hui, les policiers vont, parmi leurs missions, suivre assidûment le stationnement des véhicules, ça ne prend pas beaucoup de temps et ça permet d’assainir la place", précise le Capitaine Perrin.
Trois secteurs de Planoise ciblés
L’opération s’est déployée dans un premier temps sur le parking de Fribourg-Cologne où une dizaine de véhicules ont été verbalisés puis enlevés. La suite des actions menées par les forces de l’ordre continue rue Bertrand Russel, puis rue de Savoie.
Pour "la tranquillité de Planoise"
Le but de cette opération avec la police et la fourrière est selon eux, de rendre service aux riverains qui ne trouvent pas de place à cause de ces stationnements de longue durée. L’un des objectifs est aussi de "prévenir tout accident, car si un enfant se blesse sur un véhicule non assuré, il ne sera pas assuré", explique Michel Perrin, capitaine de police de Besançon. Il ajoute que cette opération se déroule ainsi "dans le cadre de la tranquillité de Planoise".
Les risques encourus
Un véhicule tampon est verbalisé d’une amende de 35€, mais les frais d’enlèvement et de gardiennage de la fourrière de Besançon viennent ensuite s'ajouter. En même temps, les policiers regardent si les contrôles techniques des véhicules sont à jour, risquant une amende de 90€ pour ceux qui ne sont plus valides et une amende de 400€ pour les voitures qui ont un défaut d’assurance.
Comment se débarrasser de son véhicule ?
"Les personnes ayant un véhicule dont ils ne savent pas trop quoi en faire peuvent appeler la fourrière municipale en l'appelant par téléphone, il faut être détenteur de la carte grise en conformité ou à défaut, du certificat d’acquisition du véhicule. La fourrière municipale se déplace gratuitement. D’autres épavistes effectuent les mêmes procédures que la fourrière municipale", explique le Capitaine Perrin.
Des véhicules totalement abandonnés ?
Selon Nicolas Defrain, responsable de la fourrière municipale à Besançon, "lorsqu’il s’agit de stationnement abusif, les voitures ventouses ne sont pas assurées donc les propriétaires ne reviennent pas rechercher leur véhicule, c’est très très rare que des gens viennent chercher leur véhicule lorsqu’ils sont emmenés à la fourrière pour stationnement abusif, je dirais que seulement 5% des personnes viennent rechercher leur véhicule pour cette raison."
En revanche, lorsqu’il s’agit de stationnement gênant, sur trottoir ou piste cyclable, les gens viennent dans "quasi 100% des cas", mais en général, "on détruit beaucoup plus de voitures qu’on en rend", explique le responsable de la fourrière. Pourquoi ? Tout simplement "parce qu’on intervient beaucoup plus souvent sur des stationnements abusifs ou des défauts d’assurance sur des voitures en mauvais état."
Nicolas Defrain conclut : "notre travail est d’expliquer aux gens que si le véhicule est à la fourrière, il vaut mieux payer vite pour que ça ne coûte pas trop cher et qu’on ne détruise pas le véhicule."