"Aucune évaluation sérieuse du PNA précédent (2018-2023) n’a été réalisée" regrette EELV Franche-Comté. Selon les membres, l'analyse de la situation actuelle n'a pas été établie concernant "l'effectif des loups territoire par territoire, la nature et l'ampleur des dommages, l'efficacité des mesures de protection des troupeaux et l'évolution du nombre d’animaux d’élevage tués, ovins et bovins.
"Le travail sérieux des scientifiques devient inaudible, face au jésuitisme de l’État"
"Dès lors, tout se vaut, tout est permis. Et le travail sérieux des scientifiques devient inaudible, face au jésuitisme de l’État, qui tente de faire-valoir une sorte de ni-ni hypocrite qui ne satisfait personne", affirment-ils. "Il faut ici redire que le loup ne dévore pas les petits enfants ; et qu’il bénéficie d’un statut de protection stricte à la mesure de son intérêt pour les écosystèmes forestiers", ajoutent-ils.
La nécessité de tirer tout en "protégeant l'espèce"
Jusqu'ici, le PNA a pour objectif de protéger l'espèce, "en organisant sa cohabitation avec le le pastoralisme et en mettant en place les indispensables mesures d’accompagnement qui la permettent". Pour l'heure, le PNA admettait "la nécessité de certains tirs", s’il s'agissait "du bon loup au moment", tout en excluant le tir "de centaines d’animaux, au risque de déstructurer les meutes, et d’isoler certains individus, poussés à aller au plus facile : l'animal domestique".
Selon les membres, ces nouvelles mesures, établies dans le statut de protection, autorisent "le tir indifférencié de centaines de loups", et simplifient "les procédures d’abattage"."Le gouvernement se joint à la meute de ceux qui hurlent contre le loup et met en péril tout espoir d’une présence viable de l’espèce sur son aire naturelle de répartition. Pour complaire aux exigences des syndicats agricoles ?"
Des mesures pour "faire des économies"
EELV Franche-Comté ajoute également que ces mesures servent à "faire des économies". Selon eux, chasser les loups s’avère "moins coûteux que le financement des mesures d’accompagnement des éleveurs et de protection des troupeaux".
"Seule une démarche scientifique de connaissance du loup et de sa prédation, ainsi qu'un accompagnement méthodique de l'élevage, permettront d’éviter les attaques et de préserver le travail des paysannes et paysans", concluent les membres.
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